Le givre transi sur son fil, pour se réchauffer, être plus fort,
Se rassembla en diamants et collier solidaire.
Puis, simplement, se laissa glisser à terre,
Sans que quiconque, égoïstement, en fasse son trésor.
Étiquette : SOUFFLE
SAGES PEAUX
Nos anciens étaient ils des sages ?
Pas tout le temps.
Pas toute une vie.
Ils furent femme et homme.
Mais, en vieillissant, ils surent faire la part des choses.
J’imagine.
Se satisfaire de.
La ride est un sillon des abandons.
ZÉ TORT ou ZÉ RAISON
« …..ZÉTA, la 11e tempête portant un nom à frapper les Etats-Unis cette année, un record, a touché terre en temps qu’ouragan.(……) La saison des ouragans, qui n’est pas encore terminée, est particulièrement intense cette année. A cause de l’épuisement de la liste des noms latins prévus, les météorologues ont commencé à les identifier avec l’alphabet grec »…
Le Grec, le Latin…nous nous plaignons de ne jamais savoir quoi en faire,
Et, si besoin, il y a aussi les hiéroglyphes.
L’ Homme s’adapte.
A défaut de se calmer.
Toujours maître apparent de la situation.
Il tutoie les tempêtes.
Il les domestique.
Les deux pieds dans l’eau, il continue à crâner en langue morte.
Le plus gros virus de la planète, c’est l’Homme.
Incontestablement.
Au regard de tout ce qu’il massacre, Corona est encore en maternelle.
L’AIR DE RIEN
L’ivresse du grand air,
Un état second de parfaite maîtrise,
Un état de contemplation.
Un esprit encombré est plaine.
Je veux des montagnes.
Des sommets.
Des versants.
CALME PLAT
La braise n’est autre qu’un bouillonnement placide.
DE FILS ET D’OS
L’Homme reste tout autant dévastateur,
Pire, il avance masqué.
L’humanité ne tient qu’à deux fils.
En lieu et place des oreilles, des crochets auraient suffi.
EN TEMPS MASQUÉ

...s’asseoir sur un banc quelques minutes avec toi,
et regarder les passants,
Quand y’ en a…..

Le vent frais frotte les mollets.
Sensation terriblement grisante…j’ai presque honte…je me sens bien…
Promenade en ville. Sans masques et sans gants.
En semi-liberté. En short…Presque provoquant.
De loin, il donne l’impression « qu’il est détendu le monsieur, Maman.. ».
« Ne regarde pas, c’est un scandale. Viens, restons sur le trottoir… ».
A t’on idée de se sentir sans entraves dès lundi matin ? ….j’évite quand même les doigts à la bouche…même inondés de gel, ils se sont confrontés à un demi pouce au carré d’une porte en fer fréquentée par tout le monde…
C’est l’aventure. Mad Max est assis dans un square…si la police le cherche….
…Par contre, s’il vous plaît, prenez des gants messieurs, il est susceptible.
La liberté de l’année passée, l’année 2019, est encore sous scellés.
L’Homme n’a pas de bracelet électronique au mollet. Il est dans la tête.
Il peut ignorer, faire fi, se sentir intouchable, abandonner même.
Il reste sous bracelet électronique cérébral.
Y compris lorsque le trublion aura été vaincu.
Lorsque tu sais que des pénibles peuvent revenir chez toi, tu fermes ta maison à clefs.
Nous vivrons avec ce souvenir. Il ne s’effacera pas.
Sauf chez les imbéciles….toujours heureux, ces cons là !
Un coup de canif se soigne, se résorbe et laisse une trace violette.
Une bonne nouvelle est de ressentir que les temps heureux le seront encore plus. Le sentiment d’insouciance, lorsqu’il se présentera, libre de contrôle de ceci ou de celui-là, atteindra son paroxysme. Leur succession fera tomber le bracelet.
Je me remet en mouvement.
Le simple fait de m’écarter des gens sur un trottoir récolte un « merci » discret mais reconnaissant…Formidable. L’espoir vise à croire que cet instinct de détente peut se transformer. En « bonjour » sans anticipation et sans autre ambition que d’humaniser un croisement.
C’est alors que nous aurons repris la mesure de la cohabitation humaine.
La certitude qu’un regard ne fait pas de mal.
Qu’il n’est ni ridicule.
Ni une forme d’abaissement.
Nos anciens étaient non pas mieux élevés. Ils avaient cependant encore un temps dédié à l’autre.
Celui d’un micro-partage de l’espace et du temps.
Entre deux humains qui se croisent ici et maintenant.
Après tout, ils respirent au même endroit, au même moment.
Ils sont bien liés. Quoiqu’on en pense.
Ce n’est pas une coïncidence.
En 2020, le temps est denrée rare.
Même passé au révélateur du confinement, il n’aura pas survécu.
Il est un virus faible.
Et pourtant, il est unique libérateur.
Un respirateur du vivant.
C’est notre évolution de la performance, des valeurs et de la définition de la réussite qui nous ont mis en concurrence….
Le temps n’a rien à voir avec la compétition.
Il échappe à l’ambition.
Il ne serait que celle des faibles.
Rien n’empêche cependant un quidam de prendre une tangente.
Et de choisir d’arpenter un autre chemin.
EN PENSANT….
La folie de certains soulève la torpeur des foules.
Elle est un battement des cœurs.
De la lâcheté,
Les oreilles, la première barrière,
La bouche, la première porte,
Les yeux, le témoin.
« Baisser la garde » n’est pas envisageable.
Ceux qui la baissent ou sont obligés de la baisser mordent la poussière sur le bas côté. Se marginalisent. Se clochardisent.
En tout cas disent au revoir aux rails de coke de la « normalité ».
IMPUISSANTS
« Précieux », » Précieuse »…Ces mots trahissent une lacune.
Leur incapacité à exprimer l’intensité de la valeur.
« Précieux », » Précieuse » ne sont que la porte d’entrée de ce qui n’a pas de prix.
P’TIT MERDEUX !
L’Homme connait la guerre. Et ses résultats. Il l’a faite. Elle l’a défiguré.
Pensez-vous qu’Il pourrait, face aux effrois, se révolter. Cesser.
L’Homme observe sa planète Mère. Terres et mers. Il la voit se désagréger.
Pensez vous qu’Il pourrait, face aux constats, se révolter, Cesser.
Non. Il ne le fait pas. Il se réunit et dit qu’il reviendra refaire une ronde.
L’Homme, dans sa conduite et son apprentissage, est à la hauteur de ce qui lui sort du trou du cul.
Qu’Il interroge alors son créateur sur cette conception nauséabonde,
Et comprenne qu’il n’est point de hasard à ce désagrément aigu.
Notre planète se portera mieux, nous vivrons dans ce monde meilleur,
Lorsque je chierai des fleurs.