Le biais cognitif trompe le cerveau. Il existe tant et tant de sortes de tromperies que, finalement, nous marchons de biais. Tenter de comprendre et corriger ces tromperies nous ferait pencher de l’autre coté. Toujours en biais.
Nous titubons alors.
A tel point qu’il est raisonnable de se tromper de penser que le monde avance aussi de biais. L’état de la planète, l’état de nos passions, de notre environnement proche, de notre chez soi sont le fruit de la marche à biais. Une addition d’erreurs heureuses ou malheureuses. Mais, à aucun moment, maîtrisées.
Nos rencontres seraient le croisement de ballades à biais qui se termineraient bien à priori.
Ou pas.
Je fais l’erreur de croire que la plus belle ballade à biais est la ballade de la vie à deux. Avec, comme point de départ, un face à face chanceux où deux regards se croisent et osent imaginer, au même moment, au même endroit, que le hasard a bien fait les choses.
Alors que, finalement, ils n’ont fait que marcher de biais l’un et l’autre jusqu’à se tamponner pour se redresser. S’assembler pour ne faire qu’un. Puis repartir de guingois.
A biais.