Mois : février 2023

RAPPEL

Dans nos vies, les manques font la différence entre eux et toi,

En effet, le plus dur est d’hériter de ce que nous n’avons pas reçu.

Alors, pour tenter de se tenir un petit peu plus droit,

Mettez vous à l’envers puis reconstruire. En posant, sur les travers, un mouchoir dessus.

VAGUES À LAMES

La mort, naturelle, de maladie, accidentelle nous retire de la vie des autres.

Nous sommes ce grain qui, du sommet du tas de sable, descend jusqu’à sa base, petit à petit, inexorablement, en s’accrochant aux parois, aux autres grains, aux interstices.

Ce grain qui retourne dans le sol, avant d’être aspiré par cet océan qui pousse, secoue, nettoie et renvoie sur la plage une infinité de nouveaux nés. Propres. Bien lavés.

Aux sommets.

DEUX PIERRES ET D’OS

Un peu de polésie. Quelques maux.

(…)

A l’heure du départ de notre fille vers le grand monde, je cassais alors tous mes ressorts. À ce moment précis où il nous faut pourtant rebondir.

A cet instant où elle se mélange à la foule, c’est dans la peau de ce vers dénudé que je tente d’ouvrir de nouveau les yeux.

Groggy d’une absence,
Étanche à la frénésie,
Un silence descend, coule en périphérie de mon existence,
Il m’habille d’isolement; je suis devenu insensible à toutes les douleurs ou émotions d’autrui.

Elles n’arrivent pas aux chevilles de celles qui m’ont déconstruit.

A 50 ans, me voilà titubant comme un nouveau né,
Tentant de me redresser, tombant, me relevant,
En tapant l’orteil dans l’angle de la porte d’à côté,
Puis le nez sur le coin du mur, là, devant.

Chaque pas de ce nouveau né fracturé, aveuglé par un horizon devenu immensité, exalte l’amer.

Nous avons « ouvert, ouvert la porte à l’oiseau ».

Celle de la liberté.
La voilà aspirée.
Et mes bras, le long d’un tronc hébété,
Faits de bois et devenus rocher.

Me voilà de pierre et d’eau.

BRUITS DE BOTTES

Alain Jakubowicz a publié un tweet polémique ce lundi 20 février. L’avocat et président d’honneur de la Licra a partagé une photo d’Ersilia Soudais, députée LFI de la 7ème circonscription de la Seine-et-Marne, en pleine prise de parole à l’Assemblée en critiquant sa tenue vestimentaire.  Vêtue d’une combishort blanche et d’un collant noir, Alain Jacubowicz a taclé l’élue sur son allure. « Tenue d’hiver d’une députée. On redoute l’été… », a-t-il écrit. 

La Dépèche – 20/02/2023

Alain Jakubowicz, petites lunettes rondes, front largement dégarni, petite barbe désinvolte négligée….Himmler de rien, se présenter à l’Assemblée Nationale, fort de la connaissance de l’histoire Française, dans un tel accoutrement mérite également réflexion.

J’invite ici, d’ailleurs, tous les porteurs de petite moustache noire ou porteurs, porteuses de dreadlocks à les retirer immédiatement. Leur allégeance supposée aux valeurs de Adolf ou de Bob ne saura être tolérée par M. Jakubowicz, Président d’honneur de La LICRA, ligue Internationale contre le Racisme et l’Antisémitisme et porte-parole du prêt-à-porter convenable Français.

Tu as des pensées de Merde Alain et tu refoules du goulot.

MISE AU POINT

10 Février 2023 – Séisme en Turquie – 22 000 morts : « C’est une douleur insupportable », témoigne le reporter qui a photographié un père tenant la main de sa fille morte sous les décombres.

Il tient la main de sa fille.  Elle n’est plus de ce monde. Un drap rose subsiste.
Fort comme un Turc, nous ne voyons que lui avec sa veste orange.
Pourtant,  il n’est plus là non plus.

Cette photo n’aurait jamais dû être prise, Monsieur Adem ALTAN.

Car elle va se monnayer.

Nous sommes définitivement des vampires, des charognards,  des crevards.

Le photographe dit « qu’il a pleuré » mais il ne peut pas s’empêcher de voir son nom étalé. Le scoop se propager. Il défendra sa liberté du photoreporter. Son droit à l’information.

Faut-il s’élever avec la force de la douleur des autres ?
Il y a « des choses » qui se font et d’autres pas, Monsieur Adem ALTAN.

2023 n’a plus de pudeur. Plus d’éthique.
Les images de l’holocauste témoignaient. Prouvaient au monde abusé.
Celle-ci jubile de voyeurisme clinquant. Et trébuchant.
Cette photo, accouchée de la même impudeur que celle de l’enfant noyé sur le sable, ne doit pas vivre.

Je la regarde encore. Au fond de mes chaussettes, inconsolable de voir cet homme dans sa tristesse sourde, éclaboussé par la puissance d’une image qui va lui revenir en lames.

Je la regarde encore. Coupable d’être un privilégié sur cette terre lacérée par une espèce que certains s’emploient à rendre immonde.

Tous les sous de sa misère, l’intégralité de vos gains macabres, reversez les à cet homme.

Et nous serons quittes.

IL FAIT BEAU EN HAUT ?..ÇA SENT LA M….EN BAS ?

Le ciel était entièrement bleu au dessus de l’hexagone.
De l’autre côté de la frontière également.

Tu vois, il est nécessaire de s’élever très haut pour ressentir l’émotion d’une vibration à l’unisson,

Parce que, en bas, sincèrement, si c’était à reconstruire, le bon Dieu ne ferait pas deux fois la même connerie.