HOLY WEINSTEIN

« Grâce à Dieu, on en parle ».
Le « Dieu d’Hollywood à genoux »….du coup, on échange les rôles…C’était plutôt l’inverse jusqu’à maintenant.

Que vient faire Dieu la dedans ?
Je ne vois aucune contradiction entre ce comportement singulier et ce que Dieu, l’Homme montrent et font depuis que Adam aurait posé le pied par terre par enchantement.
Rien de bien nouveau. Un dégueulasse de plus avant le prochain.

Juste à la hauteur de l’humanité.
Car, nous pouvons bien nous cacher derrière le gros doigt de Weinstein. Se rassurer en imaginant avoir péché le plus minable de tous. Amener avec lui quelques alcooliques du sexe.
Cracher sur les fautifs. Les frapper, les écarteler et les exhiber au coeur de la collection des spécimens extrêmes, des monstres de la nature.

Mais cette collection ne tient pas dans un seul musée.

Je ne vous parle pas de sexe mais de rapport de domination. De pouvoir. Du mépris de son prochain.

Hollywood est la plus grosse puissance de la planète. Bien plus forte que celle de tous les chefs d’état réunis. C’est la puissance du rêve.
Il en était devenu co-directeur. Ses défauts extrêmes l’y ont propulsé.

La honte, c’est aussi que « le monde » savait. Et n’a rien dit. « Ce monde » avait donc des intérêts à ne pas le faire.

Le malheur est que ce rapport de domination, de pouvoir, de jalousie sont des composantes profondes de notre chair mortelle.

Weinstein en est devenu une icone Hollywoodienne.

Il est juste plus malade que beaucoup d’autres. Un malade riche, banni.

Une tragédie moderne dont nous ne tirerons aucune leçon. Les guerres et holocaustes passés nous démontrent chaque jour notre incapacité de faire. Si il fallait commencer à réfléchir aux erreurs passées, cela se saurait.

Peut être, l’histoire le dira un jour, un plus gros dégueulasse, un plus gros con produira le film qui retracera l’histoire, vraie, de ce magnat d’Hollywood qui s’est fait pécho après avoir pissé sur les autres du haut du plongeoir pendant des années….

E = mc²

Pour que la réussite des uns éclate aux yeux de tous, qu’elle soit flamboyante,
Il faut contempler, apprécier et faire durer l’échec d’autres.
La famine, le décharnement n’ont de sens que face à l’opulence, au gras, aux excès.

Notre succès est le résultat de nos objectifs. Il peut être total ou limité.
Mais, si nous n’avons ni triché, ni volé, retourné notre âme ou exploité, quelle que soit l’issue, elle est méritoire.
Dans le cas contraire, cela fait du héros un reflet.

Tout est relatif.

LES INFRA-ORDINAIRES

L’Histoire avec un grand H est l’histoire continue d’infra-ordinaires qui ont permis de révéler les héros qui ornent les livres et les plaques de rue. Les héros du monde moderne sont diplomates. Auparavant, stratèges de guerre ou guerriers eux mêmes.

Les infra-ordinaires ont une intelligence au service de l’ambition strictement personnelle, du pouvoir politique. Ou d’une fortune si grande qu’elle ne peut être dépensée. L’infra ordinaire en chef, Hitler, a imaginé détenir la planète. Cet homme, minable, a révélé des talents. La hiérarchie des minables s’est construite naturellement. Elle s’est alimentée sans peine. Le recrutement a été aisé. Sur la base des crédules et, finalement, sur la base de ce qui anime trop chacun d’entre nous : l’orgueil.

Ne croyons pas que cette époque est révolue. Que la médiocrité est partie avec les morts. Et que, fort de l’expérience de l’odieux et des pourritures montrées du doigt, la nuit a fait place au soleil.

Les infra-ordinaires salissent l’Homme en continu et fixent les infinis de ce dont il est capable. Et, malheureusement, ils fixent des repères pour les autres. Justifiant certaines autres cruautés comme ordinaires.

Acceptables.