Boing ! Boing ! Boing ! …

Le champ des cicatrices est un trampoline à émotions.

Le choc émotionnel de l’Un.
Qui décolle et va marcher sur la lune.
Certains, plus distants avec l’événement ou plus éloignés de la victime, parleront d’une déception.
J’emploie le mot fracture.
Fracture cérébrale.
Le type de syndrome qui ne guérit pas.
Chacun d’entre nous, l’âge avançant, cumule ces dommages de l’âme.
Elles se voient de l’extérieur pour celui qui regarde bien.
Ces parties visibles sont nos cicatrices.
Les plus douloureuses sont invisibles.
Trop profondes à l’œil nu.
Elles nous marquent et nécessitent parfois la main tendue de la science.
Si ancrées pour quelques-unes qu’il faut un expert pour la découvrir,
Et comprendre que nous nous sommes construits autour de la plaie.

L’exercice du verre à moitié vide consiste à appuyer sur la fracture.
Le geste devient douloureux et la cicatrice une crevasse.

L’exercice du verre à moitié plein consiste à appuyer sur la fracture.
Le geste devient douloureux et la cicatrice un champ d’audace.

HANDICAPÉS DES COUILLES

Nous autres, les « normaux », ne mesurons pas l’épaisseur des sédiments de la force agglomérée chaque jour par une personne en situation de handicap.

Même avec la meilleure des volontés.

Car, nous autres, les « normaux », « nous » sommes beaucoup plus fragiles.

Paradoxe.

Ce sont l’apparence et nos facilités qui trompent.

Les personnes en situation de handicap sont bien plus courageuses.

Elles vivent chaque jour au-delà de « nos » peurs.

Dans une Atlantide hétérogène mais qui aurait ce pouvoir de calmer une humanité en train de rater sa vocation : celle d’éduquer.

EN GUERRE

Sodomiser un enfant, lui imposer une fellation sont des ignominies de l’espèce humaine.

Ce texte n’est pas un texte de cru.

C’est un texte de mots vivants qui ont pour utilité la description du plaisir lorsque les vocations sont respectées.

Ou bien le devoir du rappel de la réalité de l’ô-Dieu, Seigneur Jésus, pass’moi l’sel, j’ai une tache sur ma toge.

Les hommes qui ont fait, qui ont commis marchent lentement. La tête baissée. Parfois, ici et là, une tonsure qui mériterait d’être étendue par les ciseaux et les tondeuses de la Libération.

Ils marchent lentement car ils ont du temps. Se savent déjà inutiles. Et n’ont plus rien d’autres à faire. Ils ont abattu leur joker de la pulsion de la plus vile des manières.

Leurs obligés ont parlé. Ont réclamé. L’anormalité étendue et séculaire, bénie à tour de bras, jaillit aux quatre coins de la planète.

Des failles humaines en nappes de pétrole.

Partout des hommes à la queue. Leu Leu.

Comptez avec moi les vices de l’Homme.

Le vice du pouvoir et son corollaire, la Guerre. Les massacres, les exactions, les exodes, les expropriations. Par centaines. Dans le petit guide du manuel illustré à l’attention des nuls.

La mauvaise nouvelle est que l’Histoire n’est pas derrière.

Le vice de la possession et son corollaire, le vol, le détournement. L’appropriation du travail des autres; la taille, la dîme, la gabelle et booking.com.

Le sexe ?…n’est pas un vice. C’est une fonction. C’est l’érection des principes qui divise. La mise en oeuvre qui interroge.

Et le désœuvrement d’âmes dédiées aux œuvres du culte a délié les langues de ceux qui ne demandaient rien et profané sur quelques centimètres la totalité de leur intégrité, de leur honneur, de leur dignité.

Violé la profondeur des regards et la fierté de transmettre, d’éduquer.

Le temps est long lorsque les cinémas et les bars sont fermés. Force est de constater qu’il y a la queue aux presbytères.

Est ce à penser que le virus sodomite se propage plus facilement à la lueur des bougies. Que les portes lourdes sont d’excellents isolants phoniques. Que la lumière des vitraux aveugle le monde autour et pousse aux consentements et aux qu’on fesse..

Nous pourrons toujours écrire et vendre des livres sur les corollaires de la nature humaine, montrer du doigt, haïr.

Faire tourner à plein les machines de presse. Faire couler le jus du voyeurisme. Pomper du fric sur les relents d’aveux.

Ériger en maître une justice. Aveugle jusque là. Pourtant assise aux premiers rangs de messe du Dimanche…Justice divine….

…Ou bien réfléchir vraiment sur la nature de l’Homme.

Reconnaître avec ces monstres qu’ils ont violés des enfants et leurs idéaux.

Que l’humain n’est pas un culte.

Les textes et les mots n’ont pas de failles.

L’ADN, oui.

La mort annoncée de l’Homme le perverti.

Elle est lame du vice.

Une faucheuse et une trancheuse à principes.

C’est bien la faiblesse de l’Homme qu’il faut prendre en charge.

Pas ses maladies reconnues.

Faire taire le chien qui a aboyé est inutile.

Il a déjà brisé le silence d’autrui.

Et c’est en brisant le silence de ces porcs que les âmes noires reculent…

…se cachent, s’isolent en nombres et en ombres.

Et recommencent….

…Car le temps est long lorsque les cinémas et les bars sont fermés.

UPPERCUT DU DROIT

Mode d’emploi : pour tenter de se tenir droit, au préalable, mettez vous à l’envers. Puis reconstruire.

Pour redresser un peu plus votre âme. Pour dégager le torse, tenir la posture,

Le plus dur est d’hériter de ce que nous n’avons pas reçu,

Et, dans une vie, les manques créent la différence,

Distinguent les Grands des Petits, les Bons des Méchants,

Font naître, dans le noir et dans le fond de la tripe, la bête hirsute, le Hyde primitif,

Que nous connaissons. En tout cas, qui ne nous sont pas inconnus.

Sauf si nous voulons être malhonnêtes.

Cette éducation par défaut fait la nature de l’âme,

La nature humaine n’a donc pas toujours raison.

Alors, nous devons corriger. Assagir la bête, reconnaître l’Hydeux, l’odieux,

Pour faire de nous un peu plus un Homme, un peu moins un enfant.

Un Homme, pas un adulte. Comprenons nous bien.

En pensant pour panser…..

Pour tenter de se tenir droit, au préalable, mettez vous à l’envers.
Puis reconstruire.

Mais pas trop souvent, sinon, vous allez tout détruire.

RIME RICHE

Curé.

J’entends cul et raie. La musique des maux.

Le Pape a demandé pardon. Nous voilà rassurés. Des siècles de pédophilie catholique vont certainement s’arrêter là. Le jour 0 de l’ère de la chasuble de chasteté.

Mon petit doigt me dit que nous aurions pu gagner quelques années.

C’est bien le pardon. Le chiffon humide sur l’ardoise sale. Ou l’inverse.

Pour passer à autre chose. Ou à la même chose, le temps de l’oubli. Que la vague reparte. Puis revienne.

Moi, je ne pardonne pas. On me dit rancunier.

Vous dites bien ce que vous vous voulez.

Je préfère entretenir la mémoire. Je cultive le souvenir du potentiel, du probable, du déjà-vu.

Cela évite la récidive.

Peut être devrions nous y penser collectivement.

Amen.