EN PASSANT….IV

« Ce qui est ordinairement le plus envié, c’est la gloire » écrit René Descartes : l’industrie du luxe et de la vanité est, restera florissante. Vous pouvez investir.   

Les êtres chers ont leurs défauts. En l’acceptant, nous corrigeons aussi les nôtres.

Dans le DON DE SOI, il faut aussi analyser les limites de l’autre. Et, parfois, son honnêteté, son opportunisme….Notre envie et son besoin ont des zones communes. Et, aussi, comme des îles dans un archipel, des zones qui ne se touchent pas…

PETITE GUEULE

Il y a les autres que l’on aime. Une minorité.

Il y a les autres que l’on fréquente par obligation et ceux que l’on ne connaît pas. La majorité.

Le regard de la majorité ne peut être un frein dans notre vie personnelle. Il serait un frein trop puissant. Il est vital de s’en affranchir. Dans le cas contraire, tu meurs sans avoir vécu.

Mais ton mépris à l’encontre de cette majorité ne peut être ton moteur de vie. Il n’est pas un terreau de fierté. Tu meurs « petit ».

L’égo doit être abaissé à son seuil minimal; à savoir celui de la considération personnelle et de la juste estimation ou prise de conscience de soi, de ses traits de caractères qui font l’unicité, les défauts, les qualités.

Et la jalousie de l’autre, de ce qu’il possède  ne peut être que bannie. Rejetée à chaque fois qu’elle te frappe.

Un travail d’équilibriste. Avec, à la clé, l’obligation de s’efforcer de réduire son temps de parole. Et donner une valeur à ce qui se dévalue un peu plus chaque jour : les mots. Puis prendre des initiatives. Des risques.

Tu ressentiras alors, au quotidien, la bienveillance du regard de cette minorité et la satisfaction discrète de ton regard posé sur toi-même.

LE MONDE DES GIGABITS

L’urgence est une fuite en avant, une échappatoire à une communication défaillante, une réponse à un vide intellectuel total, à l’égoïsme naturel.

Une alternative qui fait croire à chacun qu’il est important et qu’il a un rôle à jouer dans la société. Et pourtant, plus nous sommes dans l’urgence, plus nous sommes transparents, dominés et inexistants.

A partir du moment où l’individu arrive à mettre son égo de coté, il se sent moins contraint de jouer dans cette grande pièce de théâtre où tout doit aller vite. Moins contraint par le regard de l’autre et de son jugement sur votre capacité à suivre le rythme imposé dont on se demande, si il était réduit, si cela changerait quelque chose à l’ordre des choses.

Je suis né professionnellement il y a 15 ans et le monde allait beaucoup moins vite et il tournait. Mais il tournait déjà plus vite que 10 ans en arrière. Certains étaient déjà dépassés.

D’autres sont nés professionnellement il y a 25 ans et le monde allait encore beaucoup moins vite et il tournait. Mais il tournait déjà plus vite que 10 ans en arrière. Certains étaient déjà dépassés.

En 2016, notre planète, modulo quelques endroits isolés, non « connectés » mais envahis par des caméras impudiques, tourne à une vitesse d’emballement : celle de la capacité technologique. Et je ne vois pas ce qui va l’arrêter, c’est bien là un des problèmes majeurs de notre civilisation.

Et là, bémol, le cerveau humain, la nature humaine ne me paraissent pas adaptés au monde des Gigabits. Ou dépassés. Non pas en termes de compétence mais en termes de vitesse.

Alors, chacun s’accroche. En particulier dans les sociétés dites modernes et « technologisées ». Imaginons  un manège tournant lancé à grande vitesse avec des hommes et des femmes : plus le manège tourne vite, plus les gens lâchent et sont éjectés; revenons sur Terre et comprenons que seuls, à un instant t, restent les plus jeunes et génétiquement adaptés à la normalité du moment, les plus résistants intellectuellement, les plus malins qui auront trouvé une cachette, les plus fourbes qui poussent les autres par leur inaction ou leur lâcheté.  Mais, à l’instant t+1, pour ces résistants, ces malins, ces fourbes, ces jeunes, le monde accélère encore. A titre personnel, je me plais à imaginer que, pour les fourbes, en plus de tomber, ils se fassent laminer et marcher dessus. Broyer.

Il n’y a bien que l’épreuve de santé, la maladie, le handicap, la catastrophe physique et naturelle qui ramènent l’individu à sa condition d’éphémère. Pas longtemps. Sauf si c’est toi qui devient handicapé, malade ou qui perd tout. Finalement, à mon sens, pour s’y retrouver, en évitant de redevenir « intelligent » dans les conditions « catastrophiques » évoquées, pour discerner le courant de l’urgence, encore faudrait il que chacun retrouve un sens à son activité et à ses actions. En gros, savoir ce qu’on fait et pourquoi on le fait. Si c’est pour avoir plus que le voisin, pour montrer, pour posséder, c’est « mort ».

Première étape, posons nous la question. Seconde étape, acceptons  de ne pas tout posséder : de faire des « sacrifices », de laisser tomber, de mettre de coté, d’oublier, de dire « tant pis ».

La réponse au monde global de l’urgence est une réponse individuelle car rien n’arrêtera la technologie et la soif du plus.

Si l’individu arrive à se concentrer sur ses besoins propres, alors il arrivera plus facilement à maîtriser sa propre vitesse sans être éjecté de sa société.

Il ne subira plus l’urgence. Il est capable de voir. Il vivra « pour » et non plus « avec » ou « à coté ».

Parallèlement, le monde des Gigabits offre des conditions sanitaires améliorées : notre société soigne de mieux en mieux des gens qu’elle contribue copieusement, de plus en plus, à abîmer.

EN PASSANT…..III

La seule urgence, c’est de guérir quand on est malade. C’est de ne plus avoir mal quand on a mal. Et l’important, de se souvenir quand nous avons été malade ou quand nous avons eu mal. C’est la seule urgence innée. Les autres sont des urgences acquises, créées. Donc, artificielles.

Il m’appartient d’apprendre l’Anglais et je peux me présenter aux élections présidentielles Américaines. J’ai le niveau. Large.

Le 19 Juin 1986, un camion a défiguré le paysage Français.

Lorsque quelqu’un me prend pour un con, j’ai cette faculté d’être pire.