L’histoire ni ne se refait. Ni ne s’occulte.
Elle ne doit pas plus exprimer de regrets.
Car, de mon point de vue, le regret est une lâcheté qui coiffe les anomalies.
Son expression est trop facile et gomme le dialogue.
Ce mot balaie du revers de son encre la recherche de vérité.
L’histoire doit à minima faire son introspection et établir la liste des causes et des effets. Avant d’aboutir à d’éventuelles excuses qui ne nécessitent pas forcément d’être acceptées. Celui qui a écrit : » faute avouée à moitié pardonnée » a dû faire une grosse connerie….
Mais le pardon n’engage que celui qui l’attend.
Je pourrais bien te dresser une liste de raisons et de tentatives d’explications.
Qui se confondraient rapidement avec une liste rationnelle de justifications et/où d’excuses.
Un manipulateur saurait se débrouiller pour inverser les rôles et verser dans les reproches et la « déresponsabilisation ».
Il n’y aura pas de « liste rationnelle ».
Le comportement à ton égard était inadapté.
Ce n’était pas son objectif où un désir de méchanceté.
Juste un « oubli » des règles et un acte d’égoïsme pur.
Une dérive flagrante.
Tu as passé des moments que j’aurais qualifiés d’infernaux si la situation avait été inversée.
Je ne peux aujourd’hui que contempler l’histoire.
L’assumer.
Car ni elle ne se refait. Ni elle ne s’occulte.
De l’Histoire subsistent des cicatrices.
Elles scellent cependant et malheureusement souvent l’oubli pour les singes et les idiots : tu auras beau décorer tous les vétérans de guerre en clamant, les larmes aux yeux, qu’il faut que ce soient les derniers, l’horreur se répétera.
Nous ne sommes que des singes habillés.
En ce qui me concerne, je n’oublie pas : ce comportement n’a pas vocation à être excusé. Le pardon n’engage que celui qui l’attend : et je ne l’attends pas plus que je ne le mérite.