KRACH40

Les grands de ce monde, Mme Lagarde en cheffe de file, s’inquiètent de la santé économique occidentale.

Ce qui gâche un peu son petit-déjeuner continental,  froisse son tailleur Chanel et commence à éclabousser ses escarpins en daim du Canada.

Si le peuple n’a plus rien à manger, comment va t’il pouvoir payer sa dîme et sa gabelle ?

Alors, la duchesse jette des pommes de terres dans la cour des mendiants.

Les taux directeurs arrêtent de grimper.

L’argent va coûter moins cher.

Aux États.

Aux banques.

Le résultat ne se fait pas attendre. 

Le peuple exulte.

Le CAC40 est aux anges.

L’environnement,  ce n’est pas son problème.

Le financier n’a pas de temps à perdre avec les degrés de demain. Il lui faut ses euros maintenant. La sécheresse en Afrique ne gâchera pas l’inondation de son portefeuille.

L’argent va coûter moins cher dès 2024.

C’est le cadeau de la mère Noël.

L’énergie pour des fêtes réussies. Consommez ! manants ! L’inflation est terminée. C’est le roi qui vous le dit. Sauf pour le foie gras, le vin et la dinde. Chaque chose en son temps.

Début 2024, nous ouvrirons les paquets.

Nous verrons si ils sont vides ou plein des espoirs de 2023.

GRIFFE

Je continue cependant à ne pas cacher la politique de discrétion qui est la mienne.

Une réaction de « logique aux choses ».

Ma naïveté et une forme d’exubérance des émotions se sont heurtées à leurs plafonds de verre.

Et lorsque tu heurtes quelque chose, tu tombes sur le cul en général.

L’idée, en se relevant, est d’emprunter un chemin adjacent, voir opposé, au précédant.

J’ai pris donc logiquement celui de l’animalité.

ROSEAU

Au dessus de tous, il ne ressemble à pas grand-chose. Il est le marginal. L’arbre qui ne cache pas la forêt. Avec ses 10 kg tout mouillé, il la domine. Il n’a pas d’épaules mais c’est lui le guide. Celui qui voit le plus loin.

Il plie mais ne rompt pas.

Parce qu’il n’offre aucune prise.

« Il » voyagera longtemps. Résistera aux ouragans.

« Ils » le respectent pour ça.

Les rois véritables ne font pas dans l’apparat.

RETOUR DE SANS

Retour ici à notre camp de base. Après près de trois semaines partagées avec la fille de la famille.

Et-bien, vois-tu, on ne s’y habitue pas.

Rentrer un Dimanche soir, sous la pluie, à 10 degrés, dans un volume qui raisonne, ce n’est jamais bon. Nous vivions à trois dans cette maison.

A deux, nous sommes bancals.

Les bruits, les présences, les événements, 18 ans de souvenirs, comme on dit rapidement, sont devenus des hologrammes.

La vie à trois, à quatre maintenant, est une intermittente d’un spectacle devenu rare.  

Alors, après ces quelques lignes, je vais monter là-haut pour ouvrir les volets et faire fonctionner un peu tout ça, ma femme n’y monte plus jamais.

Car, pour être honnête, il n’est pas si haut ce deuxième étage, mais, putain, il te coupe les pattes.

L’air y est parfois irrespirable.

L’URGENCE AUX BONNES HEURES

Cette braise ventrale, invisible à l’œil nu, enfanta une fille puis une femme à la sensibilité « au rasoir ». Visible au cœur ouvert.  

Aiguisée depuis l’adolescence, « ils » ne la comprennent pas.

Si, probablement.

Mais s’approcher de la lame est démarche risquée. Ça taille, ça coupe. Le premier poil, et aujourd’hui, avec le progrès, le deuxième et le troisième n’y résistent pas