MIRAGES ET DES ESPOIRS

Il suinte.
S’échappe des fissures de pierres écrasées par la chaleur sans partage et pétrifiante du désert,

Ce filet, c’est une roche rouge autour,
Légèrement érodée, creusée entre les parois ocres de poussière desséchée.

Ce filet, c’est un peu de vert autour,
Un peu de mousse lovée entre ces blocs craquelés d’aridité.

Ce filet, c’est l’espoir, c’est la vie qui se déverse, étincelante,
Sous ce soleil qui inonde tant d’Hommes de mirages,
Les éblouit et les égare.

LES MIRACULES…

…au Paradis, en sous-sol, monteront leur affaire,
Au Paradis, le sous-sol est toujours dans les nuages,

Un endroit pour ceux qui ont échappé à l’enfer,
Décoration rouge sang quand même, pour se rappeler au bon voisinage,

Un grand nuage avec des coins partout, des douches de pluie,
Des sofas de soleil, une grande bibliothèque pour se cacher,

Pour mettre du piquant au Paradis,
Du stupre dans le café, le thé,

Les contrevenants s’abandonneront indifféremment, ici et là,
Avant d’effacer, gratter le nuage,

En regardant leur forme, leur image,
Je me demande si ce n’est pas déjà fait tout ça….

ILLUSIONNISME

Aujourd’hui, j’ai écouté ma fille réciter sa leçon d’histoire.

Elle apprend qu’un ange informa Mohammed qu’ Allah le considère comme Le prophète. Viendra bien un jour le chapitre sur l’histoire du Christ.

Le partage des fantasmes millénaires pour être à égalité. La tolérance pour masquer son contraire.

La petite enfance s’est évaporée dans les contes de la Fée Clochette et de la Belle au Bois Dormant. Ces histoires avaient le mérite de n’exister que le temps de la lecture. Et elles n’ont tué personne. Et personne n’est obligé de les lire ou de les apprendre.

J’écoute ma fille débiter sa leçon de mots, égrener les dates d’une Histoire initialisée dans un voile de fumée. A partir d’une illusion.

J’écoute ma fille apprendre et réciter le diktat d’un autre temps.

Impuissant : je n’imaginais pas tomber si bas.