….crise sanitaire…confinement…découverte amère….et je n’imaginais pas non plus à quel point les gens se font chier chez eux.
Ils ont su anticiper.
Mais, je ne suis pas surpris.
La solitude, l’observation, la réflexion ni ne se préparent pas, ni ne s’improvisent. Elles se pratiquent.
Vide intersidéral.
Fil de bave abyssal.
Je reprends là les propos de Sylvain TESSON …après une « chute de nid ». Placé en coma artificiel, réveillé huit jours plus tard, trois mois après cet accident, il raconte « Ces trois mois de repos, de sobriété, de silence, d’examen de moi-même ont été bénéfiques. Ma vie était un carnaval endiablé et légèrement suicidaire, il était bon de ralentir un peu les chaudières intérieures, de descendre du train. Je conserve une paralysie de la face qui me donne un air de lieutenant prussien de 1870. J’ai aussi perdu l’ouïe à l’oreille droite mais, étant partisan du silence, que René CHAR appelait « l’étui de la vérité », je ne m’en plains pas.
Notre société est devenue hystérique et bruyante ».
Voilà.
« Hystérie ».
Juste.
Le confinement offre aujourd’hui une modélisation de notre de vie en observant simplement nos médias et nos gouvernants.
Ceux qui bougent encore.
Ceux qui doivent parler et ceux qui s’invitent tous seuls dans le débat.
De virus, nous n’en avons pas qu’un.
Le premier est mortel.
Le second est « décérébral ».
De politiques, nous en avons assez pour ne rien entendre,
De scientifiques, nous en avons assez pour ne rien comprendre,
De journalistes, nous en avons assez pour nous pendre,
Ce dont nous manquons, c’est de philosophes.