Récemment, quelqu’un me dit » tu sens bon »…
« C’est gentil » je répondais.
« Mais, il faut être honnête, je triche….. », j’ajoutais.
« …? »…
…. »Je mets du parfum. »
Les apparences sont appartenance de l’esprit.
Et là, pas question de faire tomber le masque, de gratter le vernis,
Impossible de séparer les fragrances, d’aimer le vrai,
De distinguer les contours du brut, le beau du laid.
Est ce que je sens vraiment bon ?
Moi, j’ai accès à l’intime, je sais.
Jamais les autres ne sauront,
Leur nez est emporté, leur imaginaire détourné et le miroir déformé.
Une fois habillé, parfumé, tu es autant de personnes que de sens troublés,
Et pourtant, le plus souvent raide, un corps d’abord nu,
Parfois tordu, qui se redresse pour observer, pour être vu,
Puis, pour paraître beau ou plus haut, va se courber,
Et, pour exister, va s’incliner, se cambrer, aveuglé par ses sens,
Face aux apparences.