La création demande publicité.
Pour être portée au regard et au jugement.
C’est à cet instant là, lors de sa rencontre, qu’elle perd sa force.
La diffusion est mère de désappropriation,
La force d’un plus grand nombre n’est qu’illusion,
Et perte d’identité.
La création n’est qu’un instant,
Qui appartient à son auteur.
Au delà de lui et du fruit de ses silences, la création se fane,
Elle est partagée.
La richesse commence dans le regard porté et l’imagination.
L’invention. La rédaction. Les courbes. Les esquisses.
Et ne s’étend pas plus loin.
Les prolongations ne sont que procédés.
Commerces.
La création n’est qu’halètement.
Vierge d’explications,
Elle ne peut que se montrer, se vendre, s’afficher,
En ayant trépassé,
Dans un cœur géniteur déjà vidé,
Effrayé de la voir fuir ou de ne plus se montrer,
Elle est son sang,
Lui, un carnassier, un vampire de la pensée.
Et rien de plus ne l’excite que de s’en abreuver.
Et rien de plus ne le fait respirer…
…Sa mort viendra d’étouffement.