RETOUR A LA TERRE

Ce que je retiens de ces deux dernières années ?

« Il faut cultiver son jardin » écrivait Voltaire qui était loin d’être un âne.

Pour le cultiver, il faut le définir.

Il faut constater ses bosses, ses trous et ses carrés d’herbe parfaits.

Quoi qu’il en soit. Il sera déjà bien assez grand pour toi.

Et toute graine qui viendra s’y jeter au grès du vent et y pousser devra être observée dans un premier temps.

Dans un second, tu pourras la faire grandir ou l’arracher.

LE GRAND ECART

Observons le développement des métiers de l’externalisation éducative de nos enfants. Psychologues, coachs scolaires viennent se substituer à ce qui était et devrait être notre propre rôle naturel.

Le meilleur psychologue, le meilleur coach sont la seule attention que nous portons à nos enfants. Notre capacité « à les écouter ». Je n’ai pas écrit « à les entendre ».

Encore faudrait il en avoir envie. Car, en être capable, la question ne se pose pas. La nature humaine est prévue « pour ».

Mais le confort moderne nous en a détourné. Au profit du nombrilisme.

Le constat est simple : l’évolution de notre organisation et de nos valeurs sociales nous détourne purement et simplement de la plus simple des missions, l’éducation.

Cet abandon planifié, la sous-traitance de l’apprentissage créent de l’emploi. C’est la bonne nouvelle économique.

Mais, quand l’argent refait le lien, doutons de l’efficacité pédagogique à terme. De la puissance du message reçu par l’enfant.

Le coeur et la monnaie n’ont pas d’histoire commune. Le discours de l’étranger reste distant.

Ce grand écart plonge, entre autres, nos sociétés en décadence.

ET SI ON CHANTAIT..?

La misère n’est pas moins pénible au soleil.
Et non.

Même avec de la musique entre les oreilles.

La misère collective devient un mode de vie.
Supportable dans l’entraide, le soutien et le partage du rien.
L’envie reste permanente ; et sans jalousie.
Jaloux de quoi puisque cela ne peut être moins bien.

La misère solitaire, elle, est invivable,
Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il fasse soleil.
Que vient faire la météo quand on a pas de table ?
Entouré de tout et quand il n’y a que les yeux qui s’émerveillent.

EN PASSANT…IX

Plus notre peau se plisse  et plus notre humeur, notre raison se lissent.

Le plus beau et le plus valorisant cadeau que les parents peuvent donner à leur gamin est le fait d’être avec lui. Etre ensemble remplace avantageusement le ou les jouets qu’ils ne pourraient lui offrir. Le problème est que les enfants ne le savent pas…
Il y a aussi le cas des parents qui offrent des cadeaux en compensation de leur égoïsme. De leur « réussite » sociale apparente. Pour les occuper et justifier d’une quelconque preuve d’attention. Le problème est que les enfants ne le voient pas non plus…

Le sage est un homme convaincu de travailler et penser pour l’intérêt général public. Il faut lui donner les moyens matériels de le faire. Et, malheureusement, tant que la sélection des décideurs se fera par le biais du suffrage universel, la société tombera dans les travers de l’homme politique.  La société, dans ces conditions, ne sera jamais sagesse.  Elle ne sera que compromis et calculs.

Imaginez une seconde appuyer sur un pôle de la Terre. Appuyez fortement. Le plus fort possible pour essayer de l’arrêter de tourner. Je l’ai fait :  la Terre, bloquée, a commencé à résister puis se tordre…J’ai vite cessé de peur qu’elle ne se vrille complètement et ne s’écrase comme le ferait une canette de soda vide sous mes pieds. 

EN PASSANT….IV

« Ce qui est ordinairement le plus envié, c’est la gloire » écrit René Descartes : l’industrie du luxe et de la vanité est, restera florissante. Vous pouvez investir.   

Les êtres chers ont leurs défauts. En l’acceptant, nous corrigeons aussi les nôtres.

Dans le DON DE SOI, il faut aussi analyser les limites de l’autre. Et, parfois, son honnêteté, son opportunisme….Notre envie et son besoin ont des zones communes. Et, aussi, comme des îles dans un archipel, des zones qui ne se touchent pas…