VOYOU

Si l’Homme ordinaire est une création raisonnable ?
Oui.
Bien sur.

Pour intégrer les gens mal foutus qui partagent son existence, il faut créer des lois d’obligation.
Pour respecter l’environnement, la nature qui lui sont offerts, il faut lui donner de l’argent.

Et, comme pour se remercier de tant de bontés, il s’est récompensé : il a inventé son hobby.
De couleur bleue ici, de couleur rose, là. Verte, marron, blanche…
Chacun son Hobby qui est, naturellement, bien plus joli que celui du voisin : il s’est offert la religion pour occuper sa ferveur de spiritualité.
Summum de sa grandeur, sa couronne de tolérance, son creuset du partage des biens.
Cette histoire de la religion est si belle.

Moi, je la vois plutôt rouge la couleur du hobby.
Rouge hémorragie sur la blouse du pape ou le tablier de n’importe quel boucher en chef.

Pouvait on douter une seconde de la grandeur d’âme de l’être le plus évolué.
Non.
Bien sur.

LE GRAND ECART

Observons le développement des métiers de l’externalisation éducative de nos enfants. Psychologues, coachs scolaires viennent se substituer à ce qui était et devrait être notre propre rôle naturel.

Le meilleur psychologue, le meilleur coach sont la seule attention que nous portons à nos enfants. Notre capacité « à les écouter ». Je n’ai pas écrit « à les entendre ».

Encore faudrait il en avoir envie. Car, en être capable, la question ne se pose pas. La nature humaine est prévue « pour ».

Mais le confort moderne nous en a détourné. Au profit du nombrilisme.

Le constat est simple : l’évolution de notre organisation et de nos valeurs sociales nous détourne purement et simplement de la plus simple des missions, l’éducation.

Cet abandon planifié, la sous-traitance de l’apprentissage créent de l’emploi. C’est la bonne nouvelle économique.

Mais, quand l’argent refait le lien, doutons de l’efficacité pédagogique à terme. De la puissance du message reçu par l’enfant.

Le coeur et la monnaie n’ont pas d’histoire commune. Le discours de l’étranger reste distant.

Ce grand écart plonge, entre autres, nos sociétés en décadence.

PAR ICI LA BONNE SOUPE !

Nos hommes politiques d’aujourd’hui nous expliquent au micro face caméra qu’ils sont meilleurs que ceux d’avant. J’en déduis, basique comme je peux l’être, qu’ils sont donc moins bons que ceux de l’année prochaine.

Je vais attendre encore dix ans avant de les écouter.

Depuis le temps qu’ils progressent, à défaut de représenter le peuple, cela permettrait de consolider leur excellence.

Tout en restant derrière les barrières. Et leurs garde-barrières.

EN PASSANT…XXIV

Un journaliste s’interroge : « Mbappé 180 millions, Dembelé 147, Pogba 110… Mais pourquoi les joueurs français sont-ils si chers ? »
C’est simple, Monsieur. C’est parce que le système éducatif Français est performant. Depuis 50 ans que nous clamons que nous sommes les meilleurs, il y a des retombées. Ni +, ni -. Le meilleur, on vous dit. 

Un banquier me disait : « Le placement, le placement, le placement ».
Un agent immobilier me disait : « L’emplacement, l’emplacement, l’emplacement »
Je vous dirais, en réponse à toute chose : « La dérision, la dérision, la dérision. »

Le monde du travail est un club de rencontres fortuites. Par contre, à contrario du monde du sport, ne laissez pas tomber votre shampoing au sol. Se relever pourrait s’avérer difficile.

Je connais un type, le seul sport qu’il puisse faire, c’est le Raid Gauloise. Et encore, il faudra qu’il reste dans la caravane publicitaire.

BLUFF

« Emmanuel Macron, la personnalité de moins de 40 ans la plus influente au monde » titrent les journaux.
Et dire qu’il ne connaît pas la responsabilité de la paternité.
Pourtant, il influence le monde.
Selon moi, il gouverne à l’aveugle. La vrai pression, il ne la connaît pas.
Pas encore…

C’est comme si Le Pape donnait son avis sur l’éducation.

Ou si je tenais un restaurant.

AVEUGLES DU CERVEAU

Ailleurs, je ne sais pas. Mais, en France, le handicap est un handicap.

Le handicap, c’est un reportage olympique qui fait pleurer tous les quatre ans et qui dure une petite heure. Le handicap, ce sont des lois qui contraignent. Le handicap ne fait pas gagner assez d’argent : il n’en fait juste pas perdre ou il fait moins dépenser. Il est pas cher mon handicapé. Au tarif Roumain, frais de port offerts. Le handicap, c’est aussi également une belle ruche organisée de profiteurs

Puis, enfin, Ouf !, c’est aussi une mine de créateurs, de passionnés.
Des passionnés de l’autre à l’état brut.
Du croisement de l’œil. Pour ceux qui en ont.
Et avec ceux qui  n’en n’ont pas ou plus, ils font autrement.

Il n’est pas question d’élévation de soi, de « recherche de sens ». De « béatification ».
Comme si il fallait chercher une bonne raison, une justification.
Croire que seuls les curés aux soutanes déglinguées, les fracassés du cœur aient la primeur du simple.
Il s’agit juste de comprendre que certains, d’autres, sont nés ou subissent plus de difficultés que soi.
Ou est la honte ? Pourquoi détourner le regard ?
Pourquoi baisser les yeux ?

Graisseux d’ordinaire, coureur de pognon, abruti de possession,
Tu as raison, laisse le handicapé où il peut,
Utilise le aux basses taches maintenant que la colonisation, l’esclavage sont terminés,
Et n’essaies surtout pas de l’approcher car tu es bien trop con,
Pour faire du handicapé l’extra-ordinaire,
Celui qui te fera cracher ce mot difforme,
Jusqu’à l’acceptation, l’intégration,
Le vivre ensemble comme une évidence, puisqu’ils sont là, avec toi.

Mais, en même temps, qui veut vivre avec toi, gros con d’ordinaire ?
Supérieur de mes deux,
N’avises pas de te blesser, de perdre un œil, tes belles mains, tes pieds,
car, ce jour là, je ne vais pas te rater,
Je vais continuer à t’enfoncer,
A faire de toi le plus rien,
Avec ton allocation de pas beaucoup,
Faire de toi le handicapé qui juste subsiste,
Qui, derrière ses yeux, découvre enfin toute la richesse qui s’y cache,
Et, maintenant, s’y perd.

EN PASSANT…XIX

Il y a les sujets sérieux. Ou très sérieux. Et ceux qui ne le sont pas. Du tout.
Bien………..Maintenant, réfléchissez à l’IMPORTANT….
Voilà……….et tout le reste disparaît.

La capacité à manager des hommes ne se mesure pas. Elle ne s’étudie pas.
A force d’exercer, vous serez simplement meilleur de jour en jour.
Mais, vous ne serez jamais bon.

J’observais récemment que la longueur des jambes des jeunes femmes est inversement proportionnelle à la taille de leur sourire.
Autrement dit, plus une fille est courte sur pattes, plus elle est rigolote.

Le communisme et le capitalisme ne sont ni plus ni moins que la même représentation de nos sociétés. Inutile d’opposer les « systèmes ». Ils sont gérés par les mêmes hommes. Cela ne s’écrit pas pareil. C’est tout.

TOUILLETTE

J’ai regardé partout : penser n’est pas taxé.

Alors, j’ai pratiqué pour voir. Pour confirmer mes recherches. Discrètement, pour ne pas me faire gauler par un adipeux de salon, un gras double du triple exemplaire, un Tanguy sec des roubignolles.

Dés fois que cela me coûte un redressement. Rien.

Alors, j’ai continué. De plus en plus. Tous les jours. Toujours rien.

Jusqu’à la découverte et l’extase complète : penser n’est même pas payant.

Par contre, s’exprimer, écrire commence vite à coûter à celui qui dépasse le monde du silence : la démocratie possède aussi ses règles et ses conventions.

D’ailleurs, il n’existe plus aucun agitateur dans notre hexagone.

A peine des amuseurs publics.