GILLES LE JAUNE

Pissez au cul de la marge bénéficiaire des multinationales, elles en auront toujours assez,

Ce n’est pas le travail qui fait leur beurre,

C’est la spéculation de noirs cravatés qui finissent par s’étouffer,

Soit dans leurs millions, soit dans leurs cachets.

Le travail n’est que la vitrine, le point d’entrée, le prétexte à l’orgie monétaire. Une croyance de salarié.

Mais, ne fuyez pas; l’herbe n’est pas plus verte ailleurs.

Elle n’est verte que dans les champs.

MIROIR SANS TEINT

Un orage a inondé la campagne.
Le soleil qui a suivi aussi.
Leur mariage était scintillant.

L’ Homme pourra toujours se regarder dans le miroir et se demander qui est le plus beau,

Et se satisfaire de sa réponse en flattant du doigt ses contours,

Et, en refusant la vérité,

Car c’est bien la nature qui l’emporte autour,

Il a tort de la négliger.

PANTINS A GLACE

J’observais récemment des échanges de directeurs. De « patrons ».

De « patrons » salariés, hein !

Pas les vrais.

Non, les pantins, les marionnettes d’étiquettes.

Bonnes à remplacer. Des salariés à jeter.

Ces clowns de dernier étage, avec vue sur les non gradés,

Se congratulaient pour une victoire peut-être, une victoire où tout reste à faire.

Des gamins qui jouent aux grands dans la cour de récré.

En cas de gain, ils vont pouvoir jouer aux grands qui jouent aux grands.

Et passer de la congratulation à la succion,

Dans le fond, se joue la définition « de la réussite »,

J’ai tendance à penser que cette réussite ne peut être que personnelle et intérieure.

Et non dans la reconnaissance que ces types cherchent en se congratulant.

Pour rien à l’heure qu’il est.

Ne nous y trompons pas, c’est bien eux même qu’ils flattent.

Les félicitations ne sont que des autosatisfactions.

Une caresse de l’esprit pour une extase de l’appartenance,

A un groupe en carton-pâte, à une bulle de savon,

Pour ceux qui ne sont pas capables d’exister seuls.

Dedans.