Pom Pom Pom

J’ai les deux pieds par terre,
C’est la faute à Newton,
Le cœur en apesanteur,
La-haut, où tout est vide et rien ne raisonne,

Et pourtant, redescendre,
Les images, en fumées, en cendres,
Un vice, une faiblesse, une absence,
Sur mes branches, c’est pourtant là mon essence,

Ma drogue, ma dose et disparaître,
En observateur de l’autre, des fous,
Pour, dans ce creux silencieux, être ou naître,
De nouveau, en vers et contre tout,

Les mots pour reposer,
Le ballet aérien d’un humain,
Au sol où, incapable de calmer ses pieds, ses mains,
Il faut tenir, résister d’apparence à ce corps échappé,

Ce moi écharpé, le sourire qui s’évade,
D’un corps dans les yeux, le cœur dans les cieux,
Je peine à rester matière,
Ne résiste pas à la poussière,

Je courais, courais, suffoquais, regardais en arrière,
J’entends les chiens, dressés pour me rattraper,
La balle me traverse, je tombe à terre,
Ici, l’ombre du gardien des pensées, mon corps agrippé,

Au sol où, incapable de calmer mes pieds et mes mains,

Je laboure les cailloux, me tord pour mieux m’envoler,
Les yeux rouges, comme sonné,
Encombré par ce corps d’homme,
Étalé dans votre réalité, à portée de quelques pommes.

C’est la faute à Newton.

RIME RICHE

Curé.

J’entends cul et raie. La musique des maux.

Le Pape a demandé pardon. Nous voilà rassurés. Des siècles de pédophilie catholique vont certainement s’arrêter là. Le jour 0 de l’ère de la chasuble de chasteté.

Mon petit doigt me dit que nous aurions pu gagner quelques années.

C’est bien le pardon. Le chiffon humide sur l’ardoise sale. Ou l’inverse.

Pour passer à autre chose. Ou à la même chose, le temps de l’oubli. Que la vague reparte. Puis revienne.

Moi, je ne pardonne pas. On me dit rancunier.

Vous dites bien ce que vous vous voulez.

Je préfère entretenir la mémoire. Je cultive le souvenir du potentiel, du probable, du déjà-vu.

Cela évite la récidive.

Peut être devrions nous y penser collectivement.

Amen.

 

 

VAFFANCULO

Souvenir de vacances

Message aux sacs à merde qui ont saccagé, démonté notre voiture à TURIN, foutu par terre nos vacances et qui ont emporté mes lunettes : attention, ce sont des lunettes de vue avec une correction à droite de 0.5 dioptries !

La vie ne m’apprend plus rien non plus : c’est toujours l’histoire des gentils et des méchants, des assureurs et des voleurs.

Merci à Pino pour le coup de main et Enzo pour le coup de fil.