LA COUPE DES VICES.

La dérision est tout l’art du clown tourmenté.

Un virus et puis cet immense iceberg qui se met sur le dos. Qui remet dans la lumière les vieux, les gros, les malades, les fragiles, les tais-toi, les pousse-toi sous le tapis, les handicapés, les « improductifs », les « inutiles ».
Ceux que les « utiles » parquent, ceux au dessus desquels passent les regards des bien-portants, des « parfaits », des « ayants droits » au progrès.
Lorsque la situation sanitaire le permet.

2021, LABOURAGES ET PATURAGES

Je ne comprends pas que…

L’Homme, à ce point là de la nature, se soit désolidarisé,
Elle qui le nourrit et le fait respirer.
Pas plus que l’Homme agisse à contre-courant du temps qui pense,
En perdant de l’air et de l’eau qui font ses boyaux, la simple conscience.


Chaque jour un peu plus, il sectionne son cordon, se perfore les poumons,
A la morgue de son issue irrémédiable, il se consume en possessions,
A la vitesse, il s’est enchainé,
Et devient un modèle d’absence de pensées.


Face à l’écran, menotté des deux mains,
Un espoir de délivrance,
Celui d’offrir à la plume et à l’âme, une fente, un espace,
De percer une entaille dans la carcasse,
Et signer l’offense,
D’un poignard dans l’airain.


Qu’un sang d’encre naissant,
D’un tiède orange matinal,
Sur le métal,
Suintant,


Par les racines avalé,
Dans la terre, se répande,
Et, de mots composés d’un vert tendre,
Finisse, sur les feuilles, par s’envoler.