Régulièrement, l’être humain me fait dégueuler,
Parfois, juste en l’observant,
Souvent, en regardant la télé,
Et, dés fois, simplement assis sur un banc.
Se taire et faire contrepoids à l’absurdité,
Pour ne pas en rajouter, ne pas y participer,
Ramener l’être humain à une forme de raison,
Qui prône ce silence qui vous offre déjà d’être le moins con.
Quelques milliards d’individus,
Suspendus à quelques fous du fût,
Notre Histoire en lambeaux de chair,
En morceaux de corps effacés par les vers,
L’homme charognard, mutation d’une création innocente,
D’une nature incontinente,
Se dresse tout en haut de l’arbre décharné,
Où se trouvent les bourgeons glacés, les branches desséchées,
A genoux face au trou du fût,
Cette mère se mêle au sang de cet enfant qui fut,
Implore du temps un retour en arrière,
Questionne la justice de ses pairs,
Tu peux dégueuler,
Si vide que ta mémoire se cache dans tes profondeurs,
Pour disparaître, t’autoriser de nouveau à tuer,
Ou, indigne, à regarder tes pieds pour fuir tes horreurs.
Je vais retourner sur mon banc,
Observer celui avec lequel je partage tous mes gênes.
Avec mes mains maculées de sang,
Des crimes incessants de nos haines.