Le talent, le beau, naturel s’exprime lorsque il n’y a pas de jugement.
C’est la chance de l’inconnu.
La relation aux autres vous fait perdre toute intensité, toute authenticité.
A partir du moment où l’écriture, la peinture, l’art se dessinent sous les feux d’un seul regard, vous travaillez sous influence. Vous écrivez à desseins.
A l’instant même du partage, l’éclat est terni : la force des messages est diluée dans la volonté de plaire ou déplaire.
Vous ne créez plus. Vous vous confrontez.
C’est le grand malheur de la star d’un jour : dès le lendemain, elle n’est plus, elle passera sa vie à se ressembler. Seule sa mégalomanie lui permettra de vivre dans l’aveuglement de la perte de soi.
En d’autres termes, la seule véritable inspiration est la première.
Sauf à vivre reclus.
La pureté est solitaire et la célébrité ne brillera que dans le linceul.
L’anonymat brise toutes ambitions de la recherche de reconnaissance du créatif.
Le bijou est fait pour rester dans son écrin. Et non pas pour être regardé autour d’un cou.
Le talent se tarit d’être attendu.