En chacun de nous se niche « notre » pire et « notre » meilleur.
« Le » pire ou bien « le » meilleur de l’Homme n’habite cependant pas chez Monsieur tout le monde. Et c’est bienheureux.
Dans ce qu’il a de meilleur, l’Homme statufie. Récompense.
Dans ce qu’il a de pire, il oublie.
Et la guerre reste.
Et la terre sombre.
Je suis pessimiste réaliste : l’écosystème va mourir de déséquilibre. Il suffit d’apprendre à lire. De regarder les images des satellites. Ces tas de ferraille d’en haut.
Mais je suis pessimiste positif car je vais décéder avant l’écosystème.
Ma descendance également. Je peux partir tranquille.
Voilà, ramenée à un seul être, la taille des oeillères de l’Homme.
Son pire.
Pour la seule nécessité de posséder, voir, s’occuper les yeux à défaut de l’esprit, jouir d’un maximum, il a fabriqué un cancer qu’il entretien.
A n’en pas douter, l’humain, sous la forme que nous lui connaissons, va disparaître.
Chacun le sait au fond de ses tripes. Et s’acharne.
Le pire.
Ce cancer a six milliards de têtes.
Il est une hydre à déchets.
« Collectivement responsable » disait une sage.
Une réaction ne pourrait venir que du collectif. Celui du meilleur.
Soyons pessimiste négatif; il y a bien des collectifs mais si faibles en comparaison du pire.
L’éphémérité de l’Homme empêche une large majorité de se sacrifier : elle doit profiter.
Une majorité de cette majorité a déjà du mal à survivre. Et elle le fait par tous les moyens. Elle se sauve.
Pour ne pas mourir avant ce sol pleureur. Ce sol qui plie.
C’est déjà ça de pris.
L’histoire de l’Homme et de sa planète est une histoire de troc, d’argent, de pouvoirs et de survie.
L’Homme est ce qu’il y a de pire pour sa planète.
Il n’y est pas adapté.