CESAR DU MEILLEUR INCONNU

Remercions les personnes avec lesquelles nous avons eu des émotions,
En lesquelles nous croyions un instant, un moment.
Pour lesquelles nous avons orienté nos actions.

Et qui ont su nous jeter par dessus le balcon.
Nous montrer que nous étions digne de leur désintérêt,
Et que, finalement, leur vie est bien plus agréable quand ils s’en vont,

Transformant la relation aux autres en outil de consommation,
Renvoyant nos croyances de grandeur à la réalité de notre anonymat,
Et transformant ce trop bon en trop con,

Ils nous renvoient à cet inconnu de passage,
Heurté par ces mirages,
Qui progresse avec ses défauts et ses vertus,
Et sait que, ce qui le rend moins fort, le tue.

CON…COURS

COLUCHE se plaignait « des cons de l’année prochaine qui sont déjà là ».
Il doit se passer quelque chose. Une forme de dopage, d’accélération universelle : ce sont les cons des 10 prochaines années qui sont déjà là…
ça me fout une angoisse car, dans dix ans, ils auront, au minimum, un siècle d’avance.
Et quant on observe de quoi ils sont déjà capables, ils vont faire des miracles….ça sent la médaille…Si je peux présenter mes candidats, je serais soulagé. J’aurais le sentiment de ne pas les subir pour rien.

« Quand on est con, on est con » (BRASSENS)

CET ALBUM PHOTO…

… Que nous construisons avec passion, avec frénésie,
Puis que nous posons là, que l’on oublie,
Jusqu’à ce beau jour, un jour de pluie,

Où nous reprenons cette lecture du passée,
Pour revoir les visages, les amis, les endroits délaissés,
Et redécouvrir le plus beau de la vie, ici concentré,

Cet album photo,
Aux milles visages de fille,
Ma fille,
Posée à plat, mais tout en haut.

EN PASSANT…..XIII

Je distingue trois états de maturité dans cette vie qui nous est prêtée : celui de enfant, de l’adulte puis, enfin, celui de la libération.

Nous passons d’enfant à adulte lorsque les poussins quittent le nid. Vers 50 ans.

Vers 70 ans, d’adulte à libéré au départ de nos créateurs.

A chaque « passage », les valeurs éducatives sont bouleversées : nous perdons tout d’abord notre autorité. Jusqu’à ce moment où nous ne sommes plus jugés.

LA ROUE DE LA FORTUNE

Parce que le monde change….

On ne dit plus « Putain, c’est Auschwitz ton truc là…, c’est Nagasaki………! »

Ou bien « Oulala ! Ta chambre , c’est Bagdad ! c’est Beyrouth ! »

On dit : « et ben dis donc, c’est Alep ton quartier…….! »

Quelles villes candidates pour les prochaines boucheries ……?
Faut il monter un dossier de candidature ? Organiser un tirage au sort ?

Parce que l’Homme progresse.
C’est bien.

Yes, we can

LA LEGION D’HORREUR

Je préfère récurer les chiottes, balayer la cour plutôt que de participer, de prés ou de loin, à la construction de la moindre vis d’une arme. Même de son étui.

Manifestement, nous n’avons pas tous, et toutes, les mêmes convictions : les industriels de l’armement et leurs salariés prostitués font le choix de leurs bonus et alimentent ceux qui, faute de cerveau, jouent avec leurs doigts.

Avec tout ça, je perds toute chance d’obtenir la légion d’honneur.

LIBERTE EGALITE FRATERNIQUER

J’entendais, lors d’une manifestation politique de rue, une homme honnête marteler  » Le pouvoir au peuple !  le pouvoir au peuple ! Egalité ! Assez de voir des gens crever de faim… »

Comment lui donner tort ? Nous entrevoyons en une fraction de seconde une porte vers l’humanité, le don de soi pour tous, le communisme heureux, abouti. On se sent bien. La pression sociale retombe : nous sommes égaux et plus personne n’est en quête, à n’importe quel prix, d’ascension sociale….

…Mais, si tu donnes le pouvoir au peuple, après l’euphorie du WE et les concerts de Klaxons, les aristocrates pendus au balcon, ça va être le gros bordel dés Lundi matin….. Un très gros bordel même…….

Car l’EGALITE n’existe pas…Et non…

..Les représentants du « Peuple au pouvoir » vont vite se rendre compte que la soupe est chaude…

Que cela n’empêche personne de manifester…..c’est mieux « dehors que dedans ».

D’ailleurs, le leader du « Pouvoir au peuple », intimement, ne lutte pas pour obtenir le pouvoir suprême. Il lutte pour obtenir un contre-pouvoir décent. Un contre pouvoir d’idées et de lois associées.  Le leader du « Pouvoir au peuple » est probablement le meilleur syndicaliste mais le leader du « Pouvoir au peuple » sera malheureux dans la tunique du Président.

Il le sait. Il se couperait de lui même. Il compromettrait l’homme qu’il est.

Sa philosophie humaniste ne tiendra pas à la tête d’un Etat ; il n’est pas possible de gouverner avec une pyramide plate.

EN PASSANT…XI

Lorsque chacun évoque la notion « du temps qui passe », une forme de nostalgie s’installe dans l’échange. Elle est amplifiée après le fromage et quelques verres de blanc. Certains refusent de souffler les bougies,  ces anneaux de croissance des gâteaux à la crème. Pourtant, « gloire » à ce temps qui passe et qui garde, dans ses filtres, l’essentiel ; les cristaux de notre propre existence.

Je sais maintenant que très peu d’histoires de l’univers professionnel traversent le filtre du temps ; c’est bien sur la base de ce constat que certain(e)s s’engouffrent immédiatement dans le désintérêt de l’avis et de la vie de l’autre. Ils ont tort car subsiste un substrat d’une grande richesse, une fiole contenant le suc du dépassement de l’indifférence.

Avez vous remarqué que le mot « CONNECTE » commence aussi par CON ? ..Les connections informatiques inondent la planète et dégueulent jusque dans nos godasses. Je suggère, en marge de cette intelligence artificielle qui nous sauve tant, qu’un exemplaire de connexion neuronale soit conservé dans un bocal, connecté évidemment. Dés fois que…Vivement le slip connecté que je connaisse en tant réel la température  de mes roubignolles. Et du reste aussi.