LES BAS DU FRONT

Nos institutions politiques traditionnelles se sont servies de l’épouvantail Front National pour prospérer pendant ces 20 dernières années. Le temps des élections à 1 tour et du blason Républicain.

Celui de la noblesse des idées face au mauvais œil de Jean-Marie.

Ces nobles ne se sont pas préoccupées des citoyens. Chacun faisant sa petite carrière en envoyant, pourquoi pas les forces de l’ordre ici, les forces de l’ordre là-bas, en forme de bouclier autoritaire. La République a des limites quand même et il est préférable de ne pas dépasser les ronds-points.

Et le bébé a grossi. Grossi. La génitrice n’avorte pas des idées nauséabondes de son fondateur. Elle accouche même dirait-on. De 12 millions. Parmi eux des convaincus, des déçus, des fascistes, des racistes, des étroits d’esprit, des « en colère ».

Du vulgaire à la popularité : il n’y a pas 12 millions de racistes. La lie du FN est une minorité du RN. Il y a 12 millions de personnes qui ont décidé de froisser la gestion de vos intérêts avant de comprendre que vos successeurs ont suivi les mêmes études.

Et ces nobles qui, en lieu et place de considérer les hommes et femmes qui ont voté « faiblement », se pissent dessus à l’abolition de leurs privilèges en cherchant une place libre sur une rame en fond de cale.

Pendant que des plus odieux qu’eux prennent la lumière, avant de retourner dans les embruns des vagues politiciennes qui vont les balayer et les noyer juste le temps d’ouvrir la bouche.

Précisant que, en ce qui concerne votre serviteur, il a voté par « réduction » une première et dernière fois pour un parti qui a déjà perdu sa tête et qui n’avaient plus ses parties non plus.

Voici donc ce qui arrive lorsqu’on se regarde, confortable, le nombril dans la baignoire. L’eau monte. Lorsque l’eau dépasse les bords du bain…elle déborde.

Et, en 2027, ou en 2032, lorsque 50.1 % des citoyens auront « mal » voté au Premier tour, Messieurs et Mesdames les bourgeois politiciens, il n’y aura pas de second tour.

Vous n’aurez pas besoin d’aller au Front et racler le fond de votre âme Républicaine.

Dans ce pays, il faudra donc toujours mettre un feu rouge à un carrefour après qu’il y ait eu un accident.

Avec un peu de « chance », la chasse sera interdite le Dimanche lorsqu’un autre bas du front aura confondu un cochon avec un enfant.

GUIDE

« Lorsqu’il jeta son dévolu sur Renaison pour poser ses valises, il choisit minutieusement le terrain qui pouvait accueillir sa famille.

Cela lui a pris du temps. Il finit par acquérir le terrain le plus excentré du village, dominant un lieu dit nommé Les Grandes Terres.
Tout le monde le prit pour un fou car il n’y avait strictement rien autour.
Des vignes. Des champs. Des forêts.
Il avait pris soin d’étudier le cadastre de chaque parcelle pour acheter l’unique dont les alentours étaient inconstructibles. A vie.

Aujourd’hui, ce qui était la maison de mon enfance, reste la seule sans voisin.
Le plus proche est mon oncle. Avec sa maison construite sur le terrain que mon grand-père destinait au seul voisinage supportable : son fils.
Une autre parcelle aurait du accueillir la maison de ma maman…vivre à la campagne était inenvisageable pour elle.

Les Grandes Terres ont vu des maisons pousser comme des champignons…

Reste la maison de mon papi, majestueuse et tranquille. »

Texte de A. Brun.

MIROIR, MIROIR…

Ma maman me dit inlassablement : « Laurent, tes photos sont trop sombres ».

Je lui réponds :  » Elles sont fidèles ». 

Précisons qu’il n’y a réellement pas de lumière dans la cathédrale. Hormis la lumière solaire des vitraux et celles, incandescentes et minimalistes, de quelques bougies lointaines.

Qu’il n’y a pas de trépied : l’image est donc prise à main levée dans le noir.

Intense plaisir que de faire de la photo dans des églises ou des cathédrales.  

Il faut être honnête et, en toute indépendance des questions sur deux sujets bien distincts que sont les croyances et les religions, il n’y a guère d’endroits plus puissants pour se battre avec la lumière. 

Il ne faut pas moins de quinze minutes avant que je sois en sueur et quatorze de moins pour oublier le passé et le futur.