Le niveau de vie représente ce que nous gagnons.
La qualité de vie, ce que nous nous offrons.
Une mince pellicule imperméable sépare ces deux représentations de notre esprit et les rend étanches l’une à l’autre.
En faisant d’elles deux mondes bien distincts et indépendants. Sans aucun lien.
A contrario de toute croyance qui voudrait que le niveau de vie fasse la qualité de vie.
Ce filtre n’est rien d’autre que notre capacité naturelle à être heureux nu comme un vers. A accepter l’existence sous toute forme.
Seul un instant, comme isolé de toute influence, en fermant les yeux. En stoppant le tourbillon. Ou en le laissant tourner sans nous.
Cette capacité est variable d’un individu à l’autre et fait de chacun de nous un être plus ou moins enclin à la fraîcheur, au plaisir d’être. Elle s’acquiert à notre création et constitue la plus belle richesse que nos parents peuvent nous transmettre. Ou nos rencontres, nos bouées lorsque le legs naturel parental est déficient.
A chacun d’être honnête pour accepter le niveau du curseur qui nous a été transmis. L’accepter car il n’est pas toujours flatteur ou bien loin de nos croyances d’ado. Pour le décaler à l’aide du temps. Car la force n’y fera rien.
A chacun de chercher dans le passé, au fond de soi, ses bouées de l’insouciance. Ses madeleines de Proust.
Faute de quoi, le niveau de vie n’aura que le goût de l’amertume.
Celui de la poursuite d’un bien être qui reste à l’horizon.