RETOUR A LA TERRE

Ce que je retiens de ces deux dernières années ?

« Il faut cultiver son jardin » écrivait Voltaire qui était loin d’être un âne.

Pour le cultiver, il faut le définir.

Il faut constater ses bosses, ses trous et ses carrés d’herbe parfaits.

Quoi qu’il en soit. Il sera déjà bien assez grand pour toi.

Et toute graine qui viendra s’y jeter au grès du vent et y pousser devra être observée dans un premier temps.

Dans un second, tu pourras la faire grandir ou l’arracher.

CON – FIANCE

Nous nous efforçons de masquer notre absence de confiance. Et nous luttons pour transmettre un sentiment de confiance.

Celui ou celle qui n’a pas à produire ces efforts ose. Il n’est limité que par le jugement social d’autrui. Mais, à priori, ce n’est pas un critère de fonctionnement.

Une absence de confiance est fatiguant.

L’excès, invalidant.

VOYOU

Si l’Homme ordinaire est une création raisonnable ?
Oui.
Bien sur.

Pour intégrer les gens mal foutus qui partagent son existence, il faut créer des lois d’obligation.
Pour respecter l’environnement, la nature qui lui sont offerts, il faut lui donner de l’argent.

Et, comme pour se remercier de tant de bontés, il s’est récompensé : il a inventé son hobby.
De couleur bleue ici, de couleur rose, là. Verte, marron, blanche…
Chacun son Hobby qui est, naturellement, bien plus joli que celui du voisin : il s’est offert la religion pour occuper sa ferveur de spiritualité.
Summum de sa grandeur, sa couronne de tolérance, son creuset du partage des biens.
Cette histoire de la religion est si belle.

Moi, je la vois plutôt rouge la couleur du hobby.
Rouge hémorragie sur la blouse du pape ou le tablier de n’importe quel boucher en chef.

Pouvait on douter une seconde de la grandeur d’âme de l’être le plus évolué.
Non.
Bien sur.

LE GRAND ECART

Observons le développement des métiers de l’externalisation éducative de nos enfants. Psychologues, coachs scolaires viennent se substituer à ce qui était et devrait être notre propre rôle naturel.

Le meilleur psychologue, le meilleur coach sont la seule attention que nous portons à nos enfants. Notre capacité « à les écouter ». Je n’ai pas écrit « à les entendre ».

Encore faudrait il en avoir envie. Car, en être capable, la question ne se pose pas. La nature humaine est prévue « pour ».

Mais le confort moderne nous en a détourné. Au profit du nombrilisme.

Le constat est simple : l’évolution de notre organisation et de nos valeurs sociales nous détourne purement et simplement de la plus simple des missions, l’éducation.

Cet abandon planifié, la sous-traitance de l’apprentissage créent de l’emploi. C’est la bonne nouvelle économique.

Mais, quand l’argent refait le lien, doutons de l’efficacité pédagogique à terme. De la puissance du message reçu par l’enfant.

Le coeur et la monnaie n’ont pas d’histoire commune. Le discours de l’étranger reste distant.

Ce grand écart plonge, entre autres, nos sociétés en décadence.