La peau de l’Homme moderne se transforme; passant de fin voile rose translucide à cuir revêche.
C’est quand même bien mieux qu’au Moyen-âge: il n’y avait pas d’illusion à l’époque. Le glaive d’un côté. Le biberon de l’autre. Ils commençaient par là où nous finissons.
Par la sauvagerie.
Et, parfois, comme une pause dans l’usine de découpe, un arc-en-ciel au dessus de Verdun, nous rencontrons des instants de cette « polésie » chère à Desproges.
Le cuir s’assouplit.
Ce qui permet, à sa revente, d’obtenir un meilleur prix.
Ou bien, aussi, au glaive des émotions d’y pénétrer plus facilement.
Parfois jusqu’à la garde.
Nous voilà à choisir : empalé par la « polésie » ou par l’ennemi.
Voilà pourquoi, dans la meute, le chef sera le solitaire.
Dépeuplé de liens, il est le seul à pouvoir conduire à la victoire.