PO-POTE

Heeeeeeeeyyyyyyyy !!……Quarante balluches il a le beau gosse !.

..Et pas une ride !…
…Allez….juste quelques rimes…

….petite de-vigne-tte !…
..tu vas voir, ça en-colle,
…c’est chouette…
…c’est parti, on décolle..

Quel est ton secret ?
Quel produit te procure l’éternelle jeunesse ?
Et te laisse ce tanin parfait !…
…cette peau lisse de fesses,

40 balluches mon popo !
L’âge de raisin !
Tu ne grains rien,
Jeune et beau,

Premier philosophe à mettre le monde en bouteilles,
Et, très vite, à lui rendre sa liberté,
Unique tire-bouchonniste des armées,
…qui, à chaque « Pop! » s’émerveille…

Parce que, tiens-toi droit,
Avant d’être bon,
…il est beau celui-là !
…ouvre les oeils, ces mots sont pour toi.

Bon anniversaire,
Joyeux quarantenaire…

COTONSPHÈRE

Le corps peut guérir.
Pas l’esprit.
Les maux de l’âme,
Les mots à lames et à larmes l’envahissent.
Ils n’offrent pas de répit.

Le corps se repose.
Pas l’esprit.
Ils ne sont pas ennemis,
Non.
ils vivent au même endroit.
Séparément.

La tendresse est la réponse aux tourments,
Elle est plus forte qu’eux,
Elle se confronte.
Ils s’étendent,
Aussitôt, elle grandit un peu plus.
Ils se multiplient,
Elle recouvre,
Elle enveloppe,
Sans contraindre.

Autorise moi à cette heure, dit l’homme, à poser mes mains sur le rond de tes fines épaules de femme,
A rapprocher ce corps d’être vers le mien,
Les têtes et le souffle proches,
Et à te serrer là, sans rien casser.
Ni rien briser.

La tendresse est la réponse.
Elle est l’amour à sa manière.
De l’amour en doux.
Sans les pics et sans les trous.
Sage, elle n’est pas altérable.
Le canif nulle part ne l’a percée et n’y laisse l’air rentrer et la rouiller.

Muette, silencieuse, chaleureuse, elle sait voler aussi haut que les frissons.
Elle est le goût des émotions fortes.
C’est elle qui reste lorsque le vent a emporté.

Elle domine le monde.
Le corps et l’esprit font tronc commun ici : images et toucher se rejoignent dans le creux de l’inaltérable.
Celui formé par ces deux mains.
La tendresse, force de nos lendemains.

Autorise moi à te serrer délicatement dit l’homme.
« Infiniment lentement » disait Jacques.
Le temps de recouvrir.
D’envelopper.
Sans contraindre.

EN GUERRE

Sodomiser un enfant, lui imposer une fellation sont des ignominies de l’espèce humaine.

Ce texte n’est pas un texte de cru.

C’est un texte de mots vivants qui ont pour utilité la description du plaisir lorsque les vocations sont respectées.

Ou bien le devoir du rappel de la réalité de l’ô-Dieu, Seigneur Jésus, pass’moi l’sel, j’ai une tache sur ma toge.

Les hommes qui ont fait, qui ont commis marchent lentement. La tête baissée. Parfois, ici et là, une tonsure qui mériterait d’être étendue par les ciseaux et les tondeuses de la Libération.

Ils marchent lentement car ils ont du temps. Se savent déjà inutiles. Et n’ont plus rien d’autres à faire. Ils ont abattu leur joker de la pulsion de la plus vile des manières.

Leurs obligés ont parlé. Ont réclamé. L’anormalité étendue et séculaire, bénie à tour de bras, jaillit aux quatre coins de la planète.

Des failles humaines en nappes de pétrole.

Partout des hommes à la queue. Leu Leu.

Comptez avec moi les vices de l’Homme.

Le vice du pouvoir et son corollaire, la Guerre. Les massacres, les exactions, les exodes, les expropriations. Par centaines. Dans le petit guide du manuel illustré à l’attention des nuls.

La mauvaise nouvelle est que l’Histoire n’est pas derrière.

Le vice de la possession et son corollaire, le vol, le détournement. L’appropriation du travail des autres; la taille, la dîme, la gabelle et booking.com.

Le sexe ?…n’est pas un vice. C’est une fonction. C’est l’érection des principes qui divise. La mise en oeuvre qui interroge.

Et le désœuvrement d’âmes dédiées aux œuvres du culte a délié les langues de ceux qui ne demandaient rien et profané sur quelques centimètres la totalité de leur intégrité, de leur honneur, de leur dignité.

Violé la profondeur des regards et la fierté de transmettre, d’éduquer.

Le temps est long lorsque les cinémas et les bars sont fermés. Force est de constater qu’il y a la queue aux presbytères.

Est ce à penser que le virus sodomite se propage plus facilement à la lueur des bougies. Que les portes lourdes sont d’excellents isolants phoniques. Que la lumière des vitraux aveugle le monde autour et pousse aux consentements et aux qu’on fesse..

Nous pourrons toujours écrire et vendre des livres sur les corollaires de la nature humaine, montrer du doigt, haïr.

Faire tourner à plein les machines de presse. Faire couler le jus du voyeurisme. Pomper du fric sur les relents d’aveux.

Ériger en maître une justice. Aveugle jusque là. Pourtant assise aux premiers rangs de messe du Dimanche…Justice divine….

…Ou bien réfléchir vraiment sur la nature de l’Homme.

Reconnaître avec ces monstres qu’ils ont violés des enfants et leurs idéaux.

Que l’humain n’est pas un culte.

Les textes et les mots n’ont pas de failles.

L’ADN, oui.

La mort annoncée de l’Homme le perverti.

Elle est lame du vice.

Une faucheuse et une trancheuse à principes.

C’est bien la faiblesse de l’Homme qu’il faut prendre en charge.

Pas ses maladies reconnues.

Faire taire le chien qui a aboyé est inutile.

Il a déjà brisé le silence d’autrui.

Et c’est en brisant le silence de ces porcs que les âmes noires reculent…

…se cachent, s’isolent en nombres et en ombres.

Et recommencent….

…Car le temps est long lorsque les cinémas et les bars sont fermés.

A FOND PLAT

Il faudra bien faire l’effort de soulever mon cercueil.

Et le porter sur 5 ou 6 mètres.

Mais la récompense est au bout, Messieurs Dames,

Pour ce cercueil, je vais faire un plan de table.

Autant l’organisation du portage devra être respectée,

Les petits devant et les grands derrière,

Pour que je garde la tête surélevée,

Sinon, si le sang descend à la tête, c’est le malaise assuré.

Autant le plan de table pourra être chahuté,

Je le dessine pour vous donner une idée,

Mais faites moi le plaisir de me contrarier,

De la fantaisie, bordel !

Je vais m’offrir le luxe d’un modèle pour poser 3 ou 4 culs de bouteilles,

Pour le reste, il sera bien plat. Vous pourrez installer les vôtres, la promiscuité ne me dérange pas,

Puis vous poserez, ici, saucissons, pâtés de tête, jambons. Je connais un fournisseur, vous m’en direz des nouvelles,

Et là, un petit cochon avec la queue en tire bouchon; je ne parle pas de celui qui est dans la caisse en bois,

Prenez donc un bout de fromage, ce sera le pied,

Au dessus des miens, on fera ensemble une belle promenade,

Et, avant de vous rendre aux funérailles, de venir à mon chevet,

Descendez donc dans ma cave, j’aimerais bien entendre le bruit du bouchon qui cède et le ahhhh ! qui précède,

Avant que je ne décède,

Faites vous plaisir, tout doit disparaître !

Et faites du bruit, s’il vous plaît.

Vous allez vous régaler !!! Je vous vois d’ici.

LA BIERE

Le jour de ma mise en bière, allez en boire une.
Ça ne devrait rien changer.

Allez manger un morceau. Au soleil. Sous la lune.
Ça ne devrait rien changer.

Dites juste que c’était un brave gars. Allez courir jusqu’à la prochaine dune.
Ça ne devrait rien changer.

Et si j’ai soif dans mon nouveau bateau de fortune.
Je viendrai. Gardez moi une place à vos cotés.