CONS-TERRE-NÉANT

L’océan pourrit par les pieds, les sols suffoquent,
Les scientifiques sont sur les hanches, il y a longtemps qu’ils n’ont plus de genoux,
De l’intelligence collective subsistent quelques fragments,
La solidarité est parquée dans des réserves,

Facebook va ouvrir un site de rencontres…..sauvés !
Un baisodrome international à ciel ouvert,
Il est temps de construire des boulangeries, des boutiques et des hôtels autour.

LE BOUT DES SAINTS

Saint Thomas croit ce qu’il voit. Quand à moi, je vois ce que j’entends. Peut être était il aveugle, je ne suis pas sourd…

… et, pour que la vie s’apaise, ne vois aucune raison,
Ne consens aucune valeur à la parole viciée de ces donneurs de leçon,
De ce manipulateur d’êtres en torchon.

Trois femmes aux seins nus dans la crèche de la place Saint-Pierre,
Mesdames, je vous accompagne par les mots, imaginez moi la bite à l’air,
Un perchoir pour jolis oisillons,
Sur cette symbolique de forfaitures répétées, ce sont leurs chants de Noel que nous entendons,

Que la scène est belle, pressons nous devant ce miroir en plastique,
Cette peinture en vomi,
En négatif cynique,
Venez les enfants, contemplez la vérité, la sagesse et le déni,

Soulevez les toges et vous y trouverez les poignards, les fioles de manipulation,
Et bien d’autres choses dont ils vous diront,
En s’agenouillant, les yeux clos juste avant l’offense,
Que le bonheur est au bout de la branche……

JOYEUX NOEL

EN PASSANT….X

Une bêtise ?.. c’est une erreur préméditée….

Sur Ma planète, ça tourne pas trop mal.
Sur La planète, il y a encore des choses bizarres : le tee-shirt était supportable ce jour de plein hiver en France ; le Président Américain est un hystérique encadré par des porte-manteaux de fourrure ; le candidat de droite aux élections présidentielles, catholique exigeant, est un trafiquant de privilèges ; un ancien spéculateur se présente à ces mêmes élections sous la bannière socialiste ; des très riches continuent d’écrire « Environnement » avec le majeur ; des prêtres continuent de tripoter les gamins et un black a glissé malencontreusement sur une matraque.
Vu comme ça,  Ma planète à moi tourne à peu près rond.

LE DON DU SANS

Sans les autres.

L’indulgence n’est pas un sentiment moderne. La condamnation immédiate. L’énergie se déchaine pour rechercher le coupable puis le condamner et pour libérer les autres de toute responsabilité. Sans avoir cherché collectivement à comprendre les origines de l’erreur. Sans avoir imaginé un instant former un groupe de réflexion, de recherche pour sauver une situation, récupérer la faute, redresser, corriger.

Notre société dite évoluée est une loterie de la responsabilisation. Une communauté de lâches qui, tour à tour, vont s’accuser pour s’affranchir et vivre en fermant les yeux. Le coupable est trouvé et ce n’est pas moi : Cela suffit à l’homme moderne primitif.

La question n’est plus de savoir comment corriger une erreur. Mais de savoir qui a commis cette erreur : alors, l’accusation portée, le groupe d’irresponsables se disperse, soulagé et sans solution. L’accusé se débrouille.

Sans les autres.

En espérant un jour, parce que la vengeance est une idée qui soulage, que ces irresponsables du jour, seront frappés bientôt par la faute, l’égarement, une approximation, une erreur. Puis seront aussi montrés du doigt.

Le droit à l’erreur, le dialogue ou la solidarité sont les solutions mais elles demandent du temps, cette capacité à reconnaitre que la faute est inscrite dans chacun d’entre nous. L’homme caréné, parfait, sans faille n’existe pas. Cet homme là se promène dans votre téléviseur ou pose sur un panneau publicitaire. C’est juste une image.

Mais, c’est sans les autres, pour « ma gueule », pour ressembler à l’homme de la télévision que nous avançons.

La solidarité d’une nuit, d’une journée doivent suffire à la déculpabilisation de chacun. Continuons alors à nous agiter pour se déresponsabiliser et espérer la vengeance quand la boule de la faute nous tombe sur la tête.

Sans les autres, vous êtes forts dans votre apparence. Le corps crâne.

Mais vous êtes faibles, petits dans votre intérieur. Et vous le savez car l’erreur est permanente, vous guette ; elle est une valeur, un jugement relatif. Vous êtes soumis quotidiennement à l’erreur.

Les collaborateurs en temps de guerre sont nos précurseurs de la déresponsabilisation moderne.

Imaginons un instant une société faite seulement de résistants.

Vous ressentez immédiatement que vous n’êtes plus seuls, plus fragiles et plus obligés de fuir la responsabilisation de groupe. Vous savez que ce jour de solidarité à votre égard viendra.

Sans aucun doute.