EN VIN

Je m’astreins avec application à un régime alcoolique végétarien.
A base de Chartreuse.

Mon foie, c’est la route des vins,
La déroute des veines,
Il devient vain de l’éponger,
Mon foie fuit,
Il est inondé de vin,
Il ne faut pas être devin,
Ni trois,
Ni vingt,
Le vin m’envahit,
Ma foi, je deviens alcoolique,
Pour les fêtes seulement,
Pas le reste du temps,
Un vigneron me l’a garanti,
Je lui fais confiance,
Il m’a con-vin-cul,
Et vingt culs nous font autant de bouteilles,
Jolie cul’lection, n’est ce pas ?
C’est le fond de l’histoire,
Mais, lorsque tu l’aperçois, c’est qu’il est sec,
Alors, ces culs de bouteilles,
Pour les voir, il faut les boire…
Pour croire, il faut boire…
…cul sec !…
En tout cas, pour moi, c’est tout bu….!

COEUR EN BRONZE

L’amour est un sentiment dont la définition n’appartient à personne.

Mais que chacun emprisonne dans ses membres et des organes.

En espérant toucher le Graal.

L’unique.

Le  » fait pour moi ».

La fortune du cœur.

Pour être milliardaire de l’âme.

Ces très riches là sont rares.

A bien y réfléchir, ils n’existent pas.

Le milliard n’est qu’une unité d’argent.

MAD’AME

L’âme est située au dessus de l’esprit.

L’esprit, lui, s’agite. C’est Monsieur. Il décide, pleure, rit, commande, se fâche, s’apaise. Il est un agitateur à 5 membres. Il frappe. Il caresse.

L’âme est la maman de l’Esprit. On dit « elle ». C’est Madame. Elle observe. Elle laisse faire les erreurs de l’esprit car elles sont formatrices, pense t’elle. Elle constate et valide les succès de Monsieur. Son esprit. Elle s’en satisfait et dit que c’est bien comme ça.

L’âme reconnaît les défauts et les qualités de l’esprit de l’Homme ou de la femme qu’il fait vivre : elle est alors mise devant le fait accompli d’être une belle âme ou bien une mauvaise.

Elle ne peut rien contre ou pour elle même. Elle ne peut rien y changer. Et s’en satisfaire.

C’est la vie, juge suprême, qui décide de garder les âmes ou de s’en défaire.

Et cette vie fait parfois des erreurs.

C’est la vie….

UPPERCUT DU DROIT

Mode d’emploi : pour tenter de se tenir droit, au préalable, mettez vous à l’envers. Puis reconstruire.

Pour redresser un peu plus votre âme. Pour dégager le torse, tenir la posture,

Le plus dur est d’hériter de ce que nous n’avons pas reçu,

Et, dans une vie, les manques créent la différence,

Distinguent les Grands des Petits, les Bons des Méchants,

Font naître, dans le noir et dans le fond de la tripe, la bête hirsute, le Hyde primitif,

Que nous connaissons. En tout cas, qui ne nous sont pas inconnus.

Sauf si nous voulons être malhonnêtes.

Cette éducation par défaut fait la nature de l’âme,

La nature humaine n’a donc pas toujours raison.

Alors, nous devons corriger. Assagir la bête, reconnaître l’Hydeux, l’odieux,

Pour faire de nous un peu plus un Homme, un peu moins un enfant.

Un Homme, pas un adulte. Comprenons nous bien.

En pensant pour panser…..

Pour tenter de se tenir droit, au préalable, mettez vous à l’envers.
Puis reconstruire.

Mais pas trop souvent, sinon, vous allez tout détruire.

CLOPIN CLOPANT

Tout descend. S’écroule et pend en vieillissant,
La loi de la gravité serait sans conteste impitoyable,
Irréversible gravité de la loi de futurs mourants,

Tu peux lutter mais avec le temps va, tout s’en va,
« La, ici, touche. Tu vois bien qu’ça descend »,
« La, j’aime bien, mais là, ça’va pas ».

Avec le temps, tout pendouille,
S’ramollit, se froisse, s’étend,
Les yeux. Les joues. Le bide, Les couilles.

« Mais…puisque les regards des autres se plissent simultanément »,
« Ce n’est pas grave », je rassure, je cafouille,
Nos déformations accompagnent le mouvement,

Les rides s’accordent le pardon,
L’image, alors, reste la même.
Et, de toi, il n’est pas question d’abandon.