ANESTHESIE

Anesthésie. Quel joli prénom. Quelle jolie mélodie.

Tes yeux qui, seuls, voyagent, défibrillent en vain ce cœur atteint,
Un filet de bave sur ton volant. Et, autour de toi, tous ces gens qui bavent en compagnie,
Secoués d’hémorragies nerveuses. Enchaînés à l’horloge qui fuit et fige leurs vies,
Avec l’espoir de devenir vieux pour, un jour, échapper à ce même demain,

Parmi ce flux de chair et ce flot d’absents, les imbéciles heureux qui bavent sans savoir.
Sans comprendre. Abrutis innés, heureux condamnés à l’inutile et à l’idée de comptoir,

Mon cerveau malheureux de ne plus pouvoir penser.
D’aller chercher tout au fond l’inspiration. Anesthésié, cloué à la seringue,
Du travail. Rappelons le, qui est la santé.
Mais si tu y perds ton sang, t’es dingue,

Englué dans un gris lessivé,
Condamné à s’évader sous peine d’être anesthésié.

BATTEZ VOUS !

Les courants de pensées répétés créent le conformisme.
Épuisent les uns et rassurent les ânes.
Je n’ai pas envie de penser en clone.
Ou d’être pansé en clown.
Sociologues, philosophes, psychanalystes ont révélé leur bout de chemin.
Il n’est pas une seule vérité qui sorte d’un humain.
Prolonger ce chemin m’appartient.
Prolonger le chemin vous appartient.

EN PASSANT…..XXV

Personnellement, avant, Donald, c’est un prénom que j’aimais bien.

Beaucoup de personnes se lancent dans la chirurgie esthétique « d’extérieur ». A fonds perdus ou en low cost.
Il y a certes des nez, des oreilles à corriger ou des seins à sculpter.
Mais, la plupart du temps, c’est une chirurgie de l’intérieur qui est à entreprendre.

VOYOU

Si l’Homme ordinaire est une création raisonnable ?
Oui.
Bien sur.

Pour intégrer les gens mal foutus qui partagent son existence, il faut créer des lois d’obligation.
Pour respecter l’environnement, la nature qui lui sont offerts, il faut lui donner de l’argent.

Et, comme pour se remercier de tant de bontés, il s’est récompensé : il a inventé son hobby.
De couleur bleue ici, de couleur rose, là. Verte, marron, blanche…
Chacun son Hobby qui est, naturellement, bien plus joli que celui du voisin : il s’est offert la religion pour occuper sa ferveur de spiritualité.
Summum de sa grandeur, sa couronne de tolérance, son creuset du partage des biens.
Cette histoire de la religion est si belle.

Moi, je la vois plutôt rouge la couleur du hobby.
Rouge hémorragie sur la blouse du pape ou le tablier de n’importe quel boucher en chef.

Pouvait on douter une seconde de la grandeur d’âme de l’être le plus évolué.
Non.
Bien sur.

FAUX COL

La matière la plus noble reste la matière humaine. Ni l’or, ni le diamant ne rivalisent.

Elle est complexe la chair humaine.

Mais, il n’est pas cher l’humain.

Il est mal apprécié.

A la quantité de ses « défauts », il se déprécie.

Lorsqu’il travaille, l’homme au col bleu a peur de l’homme au col blanc. Il se voit remplacé par des robots. Moins pénibles. Avec moins de défauts, de plaintes et de maux.

Lorsqu’il est mal foutu, l’homme à la génétique compliquée fait ce qu’il peut, s’excuse auprès de l’homme au col blanc.  Avec son plus grand sourire pour rendre allégeance à cet homme plus fort que lui. A celui qui lui offre des miettes de pain.

La tolérance ne pèse rien en face de l’urgence de produire.

A la place des cols « blanc mat », je m’inquiéterais.

Je me méfierais des cols « blanc brillant ».

MARATHONIEN

Le blanc dominant est aspergé de taches de sang,
Sur le costume du Pape et de ses courtisans,
Ce blanc dominé, de la tête et de ses épaulettes,
Par la laideur de ses leaders à facettes,

Marathonien de l’exaction,
Avant-gardiste de l’horreur,
Médaillé de l’ordre de la barbarie et créateur de la vexation,
Organisons le prix Nobel de la terreur,

Seul, sur les trois marches du podium, l’homme blanc s’installera,
De trois têtes, il gagnera.