ÉPHÉMÈRE POUR LONGTEMPS

Coup d’œil en arrière, clin d’œil au présent,
Au plaisir inconscient,
Éphémère pour longtemps,
Coups de vents et coups de sang,

De si belles rencontres au grès du temps,
Les rires en nombres,
Éphémères pour longtemps,
Eclats survivants de nos ombres,

Être ensemble un instant, soudés souvent,
Famille un instant,
Éphémère pour longtemps,
Du bruit des bottes, le souvenir marquant,

Dans l’œil de nos vies Ouragan
Vestiges bâtisseurs,
Éphémères pour longtemps,
Caressant les veines d’ondes et de couleurs.

LA RECETTE DU CANARD GLACé

Prenez un lac légèrement gelé. En hiver de préférence.

Prenez un caillou de taille approximative. Vague.

Mettez vous à genoux et taisez vous.

Lancer bien haut le projectile. Haut et assez loin pour ne pas le prendre en pleine tronche.

A l’impact, visez, shootez….ça veut dire « Cliquez ». Si vous shooter dans l’appareil, vous prenez le risque de rater la recette du canard glacé.

CHOISISSONS UNE FLEUR, UNE SEULE ET ACCORDONS LUI TOUTE NOTRE ATTENTION

La farouche envie de créer est là.

Pour vivre de ses richesses.

Malmener nos pensées pour en sortir l’unique.

Faire jaillir l’éclair.

Les mots qui fusent, qui t’appartiennent mais que tu  n’as même pas vu venir.

Parce que c’est toi et que tu le découvres.

LA MARCHE A BIAIS

Le biais cognitif  trompe le cerveau. Il existe tant et tant de sortes de tromperies que, finalement, nous marchons de biais. Tenter de comprendre et corriger ces tromperies nous ferait pencher de l’autre coté. Toujours en biais.

Nous titubons alors.

A tel point qu’il est raisonnable de se tromper de penser que le monde avance aussi de biais. L’état de la planète, l’état de nos passions, de notre environnement proche, de notre chez soi sont le fruit de la marche à biais. Une addition d’erreurs heureuses ou malheureuses. Mais, à aucun moment, maîtrisées.

Nos rencontres seraient le croisement de ballades à biais qui se termineraient bien à priori.

Ou pas.

Je fais l’erreur de croire que la plus belle ballade à biais est la ballade de la vie à deux. Avec, comme point de départ,  un face à face chanceux où deux regards se croisent et osent imaginer, au même moment, au même endroit, que le hasard a bien fait les choses.

Alors que, finalement, ils n’ont fait que marcher de biais l’un et l’autre jusqu’à se tamponner pour se redresser. S’assembler pour ne faire qu’un.  Puis repartir de guingois.

A biais.