ET DANS LE FOND….

Mes deux héros, le savant de Marseille et le savon de Marseille…
Sans exagérer peuchère…!

Encore un peu de calme et nous y verrons plus clairement.
Le silence rend perçant.
Voilà notre contre-pied au confinement.
Renversant.

La force d’un esprit aguerri dépasse celle de tous les biceps réunis.
Et pourtant, c’est bien toujours la seconde qui gagne.
Pour preuves, le monde n’est pas pacifique. Il est en guerres.

CROCOVID…

…se déplace à la vitesse de notre déliquescence,
Carnassier, rapide,
Doué de la force de notre arrogance,

Mais il n’est que couteau à entailles,

Nous sommes prévenus,

Le prochain sera virulent, purulent,
Tout aussi vif,
Plus incisif,
Pour chacun, le serpent qui siffle dans le sang,

Il sera ce bouquet d’aiguilles rond,
Né de nos sodomies de la croûte terrestre et salissures d’azur,
Nos vomissures,
De notre dédain de la préservation,

D’autrui,
De l’autre,

Nous sommes prévenus et coupables,
La prochaine lame tranchera.

Nous sommes prévenus,
Valons deux,
Et pouvons encore protéger la Grande Bleue…

…Dernier avertissement.

LE PIC EST UN CAP

Les hautes montagnes ne sont pas entourées du vide de la chute meurtrière,

Elles sont une pointe au-dessus,

Au lointain d’un équilibre qui les rend fières,

Et contribuent à la beauté du point de vue.

Leur ascension est faite pour être gravée,

Poser au plus haut notre caillou,

Tombera la neige et lui en dessous,

Qui le recouvrira pour l’éternité, pour qu’il ne soit jamais défloré,

Jamais égalé.

Un TESSON deux bouteilles

Doucement ébréché, rassasié à la lisière du gavé, je suis porté jusque sur mon lit par ces sensations d’apaisement, d’oubli, d’abandon.

L’erreur du débutant consiste à s’allonger. Et d’imaginer, en fermant les yeux, allonger d’autant la soirée en la saupoudrant de dernières pensées.

C’est bien cependant le meilleur moyen de se réveiller au cœur de la nuit. Chaussures au pieds, étriqué dans des vêtements inadaptés. Arrosé d’une ampoule oubliée.

A cet instant commence la souffrance du fainéant du couché. Chaussures, chaussettes, si basses chaussettes, pantalon, caleçon, chemise à trop de boutons, pull…la liste est aussi longue que le moment de la transformation…le déshabillage ne nous réconcilie pas avec l’idée initiale de l’abandon.

L’abandon a bon dos.

Bien réveillé à l’issue de ces contorsions, je décidais alors de partir « Dans les forêts de SIBERIE » avec TESSON. Lui aussi ne suce pas que des glaçons même si je reconnais qu’il fait moins froid chez moi.

La solitude, le silence ont quand même le goût de la vodka. La liberté est alcoolisée et s’habille à cet instant de factice, d’un protocole obligatoire. Et la liberté n’est pas obligation. Ces glaçons jettent un froid dans la boisson de TESSON. Serait-ce une partie du prix de la liberté ? Une partie seulement car la liberté coûte très cher. Bien au-delà du cours de la vodka.

On est bien avec TESSON. On y est bien dans les bois et dans la cabane. Combien de temps pour moi avant de mourir de froid. De faim ou bouffé. En filigrane, la liberté. L’air. Le cerveau roi.

La nourriture des yeux. Se satisfaire de l’alimentation de la pensée qui peut, enfin, faire le travail pour lequel elle a été conçue.

Et qu’elle a oublié.

A force de se faire dégueuler dessus par des milliers d’objets. A force d’être chassée par les idées boueuses, les modèles poubelles des hommes aux plus grandes gueules. En tout cas de ceux qui ne pissent pas le plus loin.

Et si ça ne vole pas haut, cela a au moins le mérite de retomber sur leurs godasses. A défaut de penser, au moins profiter de l’embrun…

Au début du livre, TESSON se demande s’il a une vie intérieure. Demande partagée. Rejet identique des 15 modèles de ketchup Heinz.

Même si mon quotidien ne joue pas en faveur de mes mots.

Mais, je sais de quoi je peux me passer. Il s’agit là d’abandon. C’est facile. Notre environnement peut s’en détacher. Chacun fait comme il veut.

Et je sais de quoi je ne peux pas. Il s’agit là de quête. C’est difficile. Notre environnement est touché.

C’est en cela que la liberté est hors de prix.

PAR ICI LA BONNE SOUPE !

Nos hommes politiques d’aujourd’hui nous expliquent au micro face caméra qu’ils sont meilleurs que ceux d’avant. J’en déduis, basique comme je peux l’être, qu’ils sont donc moins bons que ceux de l’année prochaine.

Je vais attendre encore dix ans avant de les écouter.

Depuis le temps qu’ils progressent, à défaut de représenter le peuple, cela permettrait de consolider leur excellence.

Tout en restant derrière les barrières. Et leurs garde-barrières.