ROSEAU

Au dessus de tous, il ne ressemble à pas grand-chose. Il est le marginal. L’arbre qui ne cache pas la forêt. Avec ses 10 kg tout mouillé, il la domine. Il n’a pas d’épaules mais c’est lui le guide. Celui qui voit le plus loin.

Il plie mais ne rompt pas.

Parce qu’il n’offre aucune prise.

« Il » voyagera longtemps. Résistera aux ouragans.

« Ils » le respectent pour ça.

Les rois véritables ne font pas dans l’apparat.

RETOUR DE SANS

Retour ici à notre camp de base. Après près de trois semaines partagées avec la fille de la famille.

Et-bien, vois-tu, on ne s’y habitue pas.

Rentrer un Dimanche soir, sous la pluie, à 10 degrés, dans un volume qui raisonne, ce n’est jamais bon. Nous vivions à trois dans cette maison.

A deux, nous sommes bancals.

Les bruits, les présences, les événements, 18 ans de souvenirs, comme on dit rapidement, sont devenus des hologrammes.

La vie à trois, à quatre maintenant, est une intermittente d’un spectacle devenu rare.  

Alors, après ces quelques lignes, je vais monter là-haut pour ouvrir les volets et faire fonctionner un peu tout ça, ma femme n’y monte plus jamais.

Car, pour être honnête, il n’est pas si haut ce deuxième étage, mais, putain, il te coupe les pattes.

L’air y est parfois irrespirable.

L’URGENCE AUX BONNES HEURES

Cette braise ventrale, invisible à l’œil nu, enfanta une fille puis une femme à la sensibilité « au rasoir ». Visible au cœur ouvert.  

Aiguisée depuis l’adolescence, « ils » ne la comprennent pas.

Si, probablement.

Mais s’approcher de la lame est démarche risquée. Ça taille, ça coupe. Le premier poil, et aujourd’hui, avec le progrès, le deuxième et le troisième n’y résistent pas

LES ACCORDS DE BEAUNE

Lui :

« Le vin est un cadeau.

Il sublime.
Il accompagne.
Il détend.
Il enivre.

La vigne et son terrain distinguent les talentueux des besogneux.

Comme sa sœur La Truffe, le raisin est un garçon simple.

Par contre, son éducation et son comportement en société dépendent de sa rencontre : le vigneron est un agriculteur d’influences.
Son vin lui ressemble et ce n’est pas toujours une bonne nouvelle.

De l’autre coté du bouchon, vous, moi, d’autres. Qui se distinguent par l’attention qu’ils peuvent porter à  l’ouverture d’une bouteille.

Lorsqu’un liquide, qui sort de terre, a attendu un temps qui compte en années, considérons qu’il est judicieux de prolonger son extraction avec la plus grande attention. Quel qu’il soit. Il y a des règles et nous ne sommes pas pressés.

Le monde autour ne le comprend pas toujours.

L’urgence a aussi gagné les palais…

Pas le votre on dirait.

(….)

Merci pour votre avis sur l’écriture. C’est gentil.
Je suis une carcasse réservée.
La plume sait la traverser. »

Elle : (…)

Lui :

« Vous êtes sensible aux mots. A leurs combinaisons. Vous allez les chercher pour décrire les sensations. Leur flux contribue probablement à  maintenir votre esprit à  flot.
Il est possible que vous aimiez lire.
Écrire vous est aisé. Je devine des doigts figés dans des starting-blocks, une activité cérébrale soutenue, une résistance au repos.
Une vivacité que l’encre participe à  défouler. Entre autres. Vous devez avoir d’autres flèches à  votre disposition pour satisfaire cette énergie manifeste.

Devant cette carcasse, ou autour, des gravats.
Elle est ensevelie. Enfouie.
Chaque jour un peu plus.
Bien qu’elle tente de jouer des coudes.
De secouer la chape.

Rien n’y fait.
Le travail amène chaque jour son godet de cailloux.
La carcasse est plombée.
La journée est passée dans l’heure.

L’ esprit s’est de nouveau noyé dans l’impératif et rêve en conditionnel.
Nos vies ouvrières progressent à l’imparfait.
Il faut d’abord se sustenter avant de s’envoler.
Nos seuls battements d’ailes nous ramenant le soir au plumard, les quatre fers en l’air.

Alors, écrire offre à  la carcasse de sortir ses doigts du magma.

L’écriture tel un pore d’échappement.

L’ exercice des mots, une boite de dérivations.

Une trousse à  dérisions.

Ce que vous nommez « lyrisme » est aération.
Je saisi la branche que vous tendez.
La carcasse est l’oisillon dans son nid qui attend la becquée.

(…)

Bien lue votre question.
La carcasse d’abord se recroqueville.
Repart derrière le rocher.
De la rencontre, elle y a déjà  laissé des plumes.
Et, de sa tanière, en laisse dépasser encore une ».

Elle : (…)

Lui :

« Nous avons certainement des points communs.

La curiosité en est un. Elle trouve et tire le bout du fil de la pelote de laine.

L’ ouverture à son prochain, un autre, la déroule.

Nous sommes partis de Beaune et nous sommes déjà  loin.

Le point de départ aura été le parvis d’un bâtiment en forme de tire-bouchon.

Sur le chemin, l’écriture.
Parce que vous savez parfaitement bien écrire. Vous aimez les mots.
Vous avez le sens de la formule.
Celui du rythme et de la « chronologique » d’une histoire.

Enfin, vous écoutez.
Une rareté.
Une perle dans sa coquille.

En effet, une des incapacités sociales innées de l’Homme relève de son absence pathologique d’empathie. Il n’arrive pas dépasser le stade de la croûte du « Moi, je».

Une fois son nombril vidé, il est frappé de surdité.
Il écoute mais n’entend plus.
Les conversations sont étincelles : des lumières vives qui disparaissent à  l’instant de leur naissance.

La capacité de réflexion collective est enfouie à l’ombre du temps qui ne s’arrête plus. Son enterrement a eu lieu à l’aube du numérique.
Fin XX -ème.
Début XXI -ème siècle.

La pensée est devenue clandestine. Nous sommes quelques résistants cachés au milieu des strates de bave et de déjections de l’Homme poisson-rouge.

Quelques esprits tentent toujours de s’élever en profondeur.
Ils se caressent avec un stylo.
Ils contemplent.
Ils goûtent.
Ils voyagent sans bouger.

Il me semble que vous ressemblez à ceux là.

En lieu et place du mot « séduction », j’emploierais celui de « reconnaissance ».
De recherche de « semblable ».

Mes freins relèvent d’autres ressorts ».

Elle : (…)

Lui :

« J’ai du bol et peut me libérer à volonté.
La volonté étant le second critère de décisions derrière les nécessités.
Elle gagne rarement.
Un peu.

C’est l’Automne.

Quelques couleurs commencent à  trahir la saison.
Il fait toujours 24 degrés.
Bien que leur heure ne soit pas arrivée,
Les marrons tombent par tradition.

Dimanche, en lisière de forêt, regardant l’homme passer,
En chasseurs armés, en motos, en quads, en 4×4 rouillés,

« Nuisible », je pensais de l’homme,
Un ver sur et dans la grande Pomme.

Ce n’est pas une découverte de nouveau-nés.
Juste une confirmation que nous tardons à nous avouer.

(…)

Nous n’avons pas les freins que nous nous imposons.
Pas seulement.

« Vous réduisez les distances à néant ».
« Vous ne freinez pas votre spontanéité ».
En « face », le frein né du simple constat que vous êtes de sexe féminin et que je suis du sexe opposé.

La réduction de la distance à  rien, je l’ai osée. Il y a près de cinq années.

Au nom de la liberté individuelle.

Au Non de l’absence de créativité.

Sensible créatif, contrarié par le moindre bruit, en fusion devant une araignée sur une toile gelée, j’exprimais alors le droit d’exister tel que personne ne me connaissait.

Le Coming Out du planeur fixé au sol depuis 45 années.
Je n’ai pas freiné. Non plus.

Derrière le stop, la rencontre naturelle et inattendue.
De sexe opposé.
Jamais aucun homme, celui avec un « h » et distingué de la femme dans les manuels de biologie, n’a témoigné d’une sensibilité suffisante pour me percer.

Rien. Absolument rien ne nous prédestinait à  voyager ensemble.
Deux routes jusque-là  en traits continus. Impossible de se croiser.

Malgré les douleurs que je causais à  ma femme.
Et à  ma fille probablement.
J’insistais pour exister.
L’écriture envahissait.
Je respirais de mieux en mieux.
Elle étouffait.

Epargnons nous là un sillon qui se compta en années.
Le cerveau exultait.
Il créait sans discontinuer dans le registre de la passion et de la beauté.

Il se nourrissait de bon mots et d’images…

….Pour terminer sa course en vol plané dans le mur des excès.

En lieu et place d’un panache de fumée bleue blanche rouge, une fissure dans un béton de 25 ans.

Le stylo est retombé.
La plume assagie.
Elle n’a depuis plus jamais retrouvé les sommets et tout le monde va mieux.
Le sexe opposé n’est plus là.
Je mesure les dégâts du vol en montgolfière et chacun frotte ses plaies.

(…)

Alors, il arrive parfois que le monstre pousse un cri. Sort une patte. Ici un échange. Par là  un bon mot.
Jusqu’aux accords de Beaune.
Naturels et inattendus.

Il s’est fait surprendre. Happé.
Le toboggan s’est déroulé.
Il a retrouvé l’ivresse de l’abstinent.
Qui sait que, si il se fait gauler les mains dans le placard, le passé fixera le futur de « fin de moi ».

Nous n’avons pas les freins que nous nous imposons.
Pas seulement.
Il y a des prisons que nous nous construisons tout seul.

La liberté est une cage un peu plus grande.
C’est tout.

En essayant de m’extraire de ses barreaux, je n’ai pas été « un mec bien » en autorisant, pour cette seule et unique raison, à mon esprit ce qu’il n’aurait toléré.

« Vous chantiez ? J’en suis fort aise.
Eh bien ! dansez maintenant… »…dit la Fourmi…

Elle : (…)

Lui :

« A vous lire, vous êtes hors-champ.
Vous sortez des cadres.
Vous fonctionnez à contre-temps.

Vous êtes consciencieuse et appliquée.
Déjà une denrée rare et générationnelle.

Si vous deviez être un sport, j’opterais, en l’état de mes sensations, pour l’escalade de rocher. Si une prise cède, une autre prend le relais. Et ainsi de suite. Jusqu’au sommet où vous pourrez poser vos deux coudes. Fatiguée mais contente.

D’après mes émotions, vous suivez les vôtres immédiatement en y joignant le mouvement.

Elles vous emportent là où vos croyances les attendent. Elles n’ont pas d’autre chemin : à son extrémité, à son arrivée, le « bout des choses » que vous espérez, celui que vous avez construit mentalement. En solitaire. Peut-être avez-vous la tendance à idéaliser. En omettant le filet de sécurité.

Dans un contexte de rencontres, vous pouvez tomber sur des gens « bien ». Et, pour qualifier le « bien », il est nécessaire de croiser les gens « mauvais ». Vous en avez fait l’expérience semble t’il.

Or, vous ne voyez pas le mal.
Vous ne le faites pas.
« Vous ne comprenez pas ce monde là ».
Vous le découvrez en le subissant.
Vous en mesurez son intensité.
Son grand-frère, le pire, passe chaque jour à la télé. Il n’a pas de frontière, voyez…et cela nous effraie. Vous, moi. Les censés.

En réponse, chez vous, voici ce que je ressens, une urgence au bonheur.
Sans garde-coeur.

Ainsi qu’une appropriation des bonnes sensations,
Telles des moellons,
Qui bâtissent, voilà  votre « fronde »,
Du « bon coté », un nouveau monde.

Bonne journée. »

Elle : (…)

Lui :

« L’oiseau est passé. Avez-vous mis la photo en fond d’écran « en grand » ? Faites-le si vous voulez. Observez.

L’oiseau. Les hommes. Leurs positions. La part de la roche dans la scène. Les couleurs pastel. Le dur. Le doux. L’éternel. Les éphémères. La force. L’élégance.

L’appareil était « prêt ». « Prêt » signifie que les réglages du choix de la mesure de lumière, celui du cadrage et de la mise au point étaient faits.

L’oiseau est passé. Il n’était pas « prévu ». Il est une chance. C’est lui qui impose sa présence. Il est le décideur. Le photographe, son disciple. Le rapport de force n’est pas celui que nous croyons.

Si vous le voulez sur la photo, il faut suivre son rythme. Il a fallu réagir nerveusement puis appuyer sur le déclencheur calmement.

Le résultat, vous l’avez devant les yeux. Il est figé pour tout le temps. Il nous survivra. Cette scène ne se reproduira pas. Elle est unique.

Dans ou sur votre parapente, je ne sais pas comment il faut l’écrire, vous êtes cet oiseau.

Ce que vous voyez à un instant donné restera gravé dans votre cerveau.

Mais si vous revenez « demain », la météo aura changé, le vent, les couleurs, les distances. Vous aurez beau la chercher, la scène époustouflante de « hier » de ne reproduira pas. Elle est unique.

Par contre, vous savez interpréter les évolutions. Et vous pourrez vous dire, face à ces constats, que rien ne dure. Le changement est permanent.

Ces temps photographiques, en parapente, tout dépend de là où vous investissez de la passion, rappellent à leurs « invités » qu’ils participent à cette évolution.

Ils sont cet oiseau.

Ils passent.

Ils disparaissent.

Cette photo est « un cadeau » de la nature et des gens. Elle nous apaise le cœur, il ralentit, tandis qu’elle nous remplit la bouche d’amertume. Cette scène ne se reproduira plus.

(…..)

Votre rapport à « la lucidité » ressemble au sentiment de désenchantement.

La gentillesse ressemble à cet interstice qui laisse passer l’eau et l’air. Les calculateurs s’y engouffrent. De leurs profanations germe la naïveté.

Vous avez gagné des rides et perdu votre naïveté ?

Voyez, nos vies sont sans cesse contrariées.  

De cette « marche à biais » nous intégrons : le malaise est le terreau des apprentissages. Le bien-être une étape. Il ne peut être que transitoire.

 « Prend-on la vie autrement que par les épines ? » René CHAR.

Culturellement faible, ne sachant pas dans quel contexte elle a été pensée, voilà une citation faisant cependant partie de mes vitamines de croissance.
Elle n’est pas joyeuse. Paraît pessimiste même et, à ce titre, j’imaginais la contester.
Mais, le demi-siècle passé, la réponse me semble être « non ».

L’épine de CHAR est cette épine cérébrale de l’apprentissage par déviations. Qui érige la douleur en conseillère.

Malheureusement ou heureusement, cela dépend de la capacité de lutte de chacun, l’apprentissage du tourment dure jusqu’au bout.

Le cœur, de mon point de vue, n’arrive jamais à maturité. Les Hommes, hormis quelques animaux à galons, sont tendres.

(…)

Je ne suis pas résigné.

« Penser aux douleurs que l’on veut éviter avant ce qui peut nous rendre vivant c’est un peu se résigner à s’oublier au bénéfice du bien être des autres …non ? » : Non.

Votre question, si je n’y prends garde, pourrait m’entrainer là où vos croyances l’attendent : je ne serai plus, dorénavant, sur la base de l’expérience vécue, « vivant » si je sème le mal autour de moi.

Si je fais ce que je n’accepte pas.

(…)

L’écriture partagée, la correspondance, permet de révéler nos interlocuteurs, interlocutrices ; nos rencontres.

De rentrer dans les croyances, les questionnements, les espoirs ou les envies de l’autre.
L’écriture est probablement la façon la plus discrète d’apprendre à connaître.

Elle se fait au rythme de l’inspiration, au rythme naturel, maîtrisé du dévoilement choisi.

Elle permet de s’évader vers un(e) autre, de manière ponctuelle et sans être invasive.
C’est un apprentissage « aveugle », au « toucher verbal ».
Un contre-pied au monde connecté qui va si vite puisque nous sommes, à priori, pressés.
Un échange en profondeur qui permet, à contrario de l’échange de surface, frontal et qui confronte les égos, d’aller chercher le sens des mots.
Ce qui limite les incompréhensions d’ailleurs et les phrases qui sortent trop vite quand on a tourné la langue dans sa bouche 2 fois au lieu de 7….
Les écritures sont des outils de percement de nos boucliers. Le stylo ou la plume, des mèches à corps humain.

Par contre, vous connaissez la puissance des mots. Je ne suis pas une pierre précieuse. Une pierre précieuse appartient à l’imaginaire de la perfection.

Bibi, il en est loin, je vous l’assure. Et puis, il a de toutes petites épaules qui sont incapables d’endosser la moindre pression. Car le précieux est une pression : il faut rester à sa hauteur. »

Elle : (…)

Lui :

Cinq heures du mat’, je n’ai pas de frissons. 
Comme un bébé sans un biberon,
Sur le canapé, devant la télévision,
Hier soir, je me suis endormi comme un con.

(…)

Vous les avez les images.

Celle du retour au lit traditionnel.
Ce voyage approximatif,
Proche de l’état nauséeux de l’alcoolique repenti.
Qui s’arrête au petit coin avant de reprendre son raid jusqu’au coussin. Sans se laver les mains, les dents, c’est déjà du passé..au diable les formalités. 

Vous l’avez ?

Celle du gars qui s’endort devant l’histoire de France. Son fusible a coupé tout seul. Et ce n’est pas la première fois :  » il faut revoir l’installation » dit l’électricien à son client. « Certainement » dit le cinquantenaire à sa conscience. « Mais faire quoi ? Les câbles ont l’âge des artères. Et le matin, vous verriez ça, j’ai toutes les lumières, une véritable centrale nucléaire ».

Oui, nous pouvons bien y jeter un œil à l’installation.

Cependant, la lutte incessante, la remise en question permanente, cette recherche constante du « qu’est ce que je fous là dans ce monde « , la fameuse « recherche du sens et de la présence », n’empêche pas l’effondrement. 

Et, à bien y regarder, la résistance est encore bonne.

(…)

Ceci n’est pas ma réponse à votre texte précédent. 

Il s’agit simplement d’une déviation en caleçon. 

Vous me regardez « dans le miroir de [mes] lignes »…….vous faites bien de reprendre l’écriture…

Le non-voyant est contraint de passer ses mains sur le visage. L’exercice peut paraître doux ou tendre mais ce n’est en aucun cas une chance.

Quant à nous, nous faisons nos portraits à l’encre noire. Avec un œil par ci par là. Quel contre-pied au monde Madame. Nous tâtonnons à la plume sans apercevoir le moindre poil.

Voyez comme l’aveugle, l’infirme, le handicapé , contraint de compenser ses manques, devient riche et puissant de ce que les « normaux » laissent filer par facilité. 

Je ne devrais pas être là. 

Il y avait un panneau « Sens interdit ».  Un cadenas par dessus avec du barbelé autour. 

A l’instant, je ne les brave pas. 

Milou, devant une flaque de Whisky, lève la tête pour interroger le diable et le sage. Et il a bu la flaque avant de tituber puis de se casser la gueule. 

Alors, pour ne pas lui ressembler, j’avance par approbation. Parle et informe. 

Et te propose de continuer à tâtonner en se tutoyant. 

Le tutoiement ne raccourcit pas les distances. Il les réduit. 

Ceci n’est pas ma réponse à ton texte précédent. Il s’agit simplement d’une déviation en caleçon. Le félin est un chaton. »