J’peux pas, j’ai ricochet…

…1er Mars 2022, premier jour de liberté…

Accident de chasse : 250 personnes rendent hommage dans l’Aveyron à la jeune randonneuse tuée.

Les obsèques de la jeune randonneuse, tuée il y a une semaine lors d’un accident de chasse dans le Cantal, ont eu lieu ce samedi matin dans son village de Flagnac dans l’Aveyron. Au son des cloches de l’église, quelque 250 personnes présentes à la cérémonie religieuse ont formé un cortège silencieux derrière le fourgon funéraire, en direction du cimetière. La presse a été tenue à l’écart, à la demande de la famille de la victime.

LA DEPECHE.fr – Publié le 26/02/2022 à 12:44 

La mort de Morgan KEANE n’aura servi « à rien ».

Je vous parie mes chaussures de randonnée et ma casquette que celle de Mélodie CAUFFET, non plus.

A tous les chasseurs qui savent ce qu’ils font, qui continuent parce que « c’est comme ça », « c’est mon droit », « je suis plus fort que les autres », « il y a trop de sangliers », « je fais ce que je veux »…

A tous les politicards élus avec le falzar sur les godasses, qui continuent de laisser sortir des hommes et femmes armés en toute liberté contre paiement, qui sucent le canon des « vrais amoureux de la nature » à la trop grande gueule et aux balles « perdues » qui « ricochent »,

Je réponds avoir l’espoir de les voir ricocher dans vos cervelles.

Je réponds qu’il n’y a pas « accident »: arrêtez de vous pardonner tous seuls.

Lorsque le risque est avéré, répété et martelé, que le respect de l’autre n’est toujours pas considéré et que l’autre meurt, il s’agit d’un « assassinat ».

D’un meurtre.

En mémoire de Morgan KEANE, de Mélodie CAUFFET, 25 ans tous les deux, qui avaient des projets et qui n’ont eu que le courage d’être dans la forêt car ils l’aimaient pour de vrai,

En mémoire du conducteur Breton de l’autoroute et de toutes les victimes désarmées des assassins en bottes en caoutchouc,

Je vous conchie.

Sur la tête.

VENEZ A MON ENTERREMENT….

… Vous penserez m’avoir connu,
Venez prendre l’air,
Vous ne serez pas déçus
Et devriez vous y plaire.

Vous rencontrerez des gens,
Qui rendent hommage au temps qui passe,
Et disparaissent en serrant les dents,
Car le jour viendra où leur visage s’efface,

Mais la cérémonie a pris assez de temps,
La parenthèse nous a désorganisés,
Nous avons parlé suffisamment,
Et perdu la journée,

Le mort ne peut nous occuper plus longtemps,
Il n’était qu’un ami lointain,
Nous n’avions pas de temps,
Pour croiser nos chemins,

C’était finalement un mec bien,
Auquel je ne savais quoi dire,
Dont je ne connaissais rien,
Déjà un discret souvenir.

Venez à mon enterrement
Venez prendre l’air,
Me rendre important,
Le temps de prières éphémères.

PETIT VELO DANS LA TETE

J’attendais l’écureuil de 18h17,
Il n’est pas venu.
J’espérais un tête à tête.
Nous ne nous sommes pas vus.

J’en rêvais malgré le froid,
Pressé, l’urgence a pris le dessus,
Pressé de quoi ?
Je ne le sais plus.

Se rendre important ?
Pourtant, personne ne m’attend…
Se valoriser au milieu des bois ?
Personne ne me voit…

Nombril dans cette nature, errant,
Au cœur d’elle qui ne bouge pas,
A peine pour faire plaisir au vent,
Elle plie mais ne rompt pas,

Elle observe le silence,
Ne se défend pas.
Mais, de l’éphémère, décide l’existence.

ÉPHÉMÈRE POUR LONGTEMPS

Coup d’œil en arrière, clin d’œil au présent,
Au plaisir inconscient,
Éphémère pour longtemps,
Coups de vents et coups de sang,

De si belles rencontres au grès du temps,
Les rires en nombres,
Éphémères pour longtemps,
Eclats survivants de nos ombres,

Être ensemble un instant, soudés souvent,
Famille un instant,
Éphémère pour longtemps,
Du bruit des bottes, le souvenir marquant,

Dans l’œil de nos vies Ouragan
Vestiges bâtisseurs,
Éphémères pour longtemps,
Caressant les veines d’ondes et de couleurs.

BOURRE ET BOURRE ET RATATAM

La maltraitance serait une vengeance de sa propre condition.
Nous payons tous, à  un instant de notre vie, notre propre dureté envers les autres. Nous sommes tous un maillon du cercle vicieux.

(……)

La vie est labour.

Nous sommes cheval de trait.

Soit nous tirons chaque jour.

Soit nous basculons sur le coté.

En pleurant, les larmes, sur le visage, finissent par s’arrêter.

Elles s’y collent. Se figent sur place.

Y fabriquent une carapace.

En nous permettant de continuer à tirer.

L’ODEUR DU SOUFRE

Les « petits » crèvent tranquillement.
Il y a des gilets jaunes à vendre chez Feu Vert.
Le mélange de ces deux couleurs produit une couleur dite «  soufre ».
Il me semble qu’il y en a pas mal déjà des gens sur le bas-côté.
La crise sanitaire les a éparpillés.
Ils vont revenir.
Différemment.
Ils sont déjà là : plus de 30 % de la population voterait « L’Extrême Droite » en imaginant qu’elle va régler leurs problèmes.
Il s’agit d’un vote primate d’une colère primaire.
Celle du protectionnisme : nous connaissons bien les valeurs simplistes de « L’Extrême Droite » : Hitler accusait les juifs des malheurs de la population Allemande.

Lorsque les barreaux des échelles sont trop hauts, les genoux n’y arrivent plus.

Ça pue le soufre.