AU TRAIN OU L’ON VA

Sept bipèdes m’entourent.
J’observe, oreilles traversées,
Sept bipèdes qui ne se regardent pas.
Ne se touchent pas.
Ne se parlent pas.

S’ignorent même.

C’est bien là que nous en sommes,
Sept bipèdes tête baissée,
Sur un écran éclairant,
Regards lâches, fuyants,
Et la pensée dans tout ça,
Et la chaleur en moi,

Dissipe là, oublie la même,

Admets l’évolution des temps,
La tête plie, le cou bave,
Le corps se soumet, pend,
Au poids de l’écran qui, de toi, fait un esclave….

…Alors, accroche toi à la lampe,
Ne regarde pas devant,
Fais semblant,
Baisse toi puis rampe.

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